Les jeunes filles ont l’impression d’être perdues entre les Parisiens prétentieux en mal de campagne qui achètent des propriétés dans ce coin rural, et les autochtones qui ont pour la plupart des problèmes de santé et autres troubles psychologiques.
Leur quotidien va changer le jour où elles rencontrent Mélusine, une adolescente de la même tranche d’âge, qui est beaucoup plus ouverte et mature qu’elles. Délurée, elle n’hésite pas à les entraîner vers des occupations amusantes : des concerts – où la drogue circule à tout va – à des après-midi à refaire le monde sous un pont, tout en en se moquant des villageois… Peu à peu, une véritable amitié naît entre elles… Les deux héroïnes vont se laisser embarquer dans une véritable descente en enfer, mêlant violence et tragédie sanglante.
Même si le livre est épais (environ 200 pages), la narration de Simon Hureau est à la fois fluide et haletante. Le lecteur est véritablement pris en haleine par l’atmosphère du récit amenée avec maîtrise. Graphiquement,Tout doit disparaître est servi par un style nerveux allant à l’essentiel. Une pépite !
(par Nicolas Anspach)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Participez à la discussion