Seul cahier de charge pour nos quatre compères : réunir en un volume une histoire conçue à Naples et parlant de la ville. Anne Simon a joué sur le mode onirique aux figures dignes de l’Olympe, toujours sous la menace du Vésuve tout proche prêt à être rallumé par le Dieu Pan. Son histoire parcourt tout l’album, entrecoupée par les récits d’Alfred, fabuleux raconteur qui s’écarte de sa ligne claire pour mieux s’ébrouer dans le sfumato de l’ambiance napolitaine.
Vivès est lui aussi dans l’expérimentation visuelle. Ses taches noires rythment des images sans dialogue, hormis cette inscription sur un mur « Giulia è Unica » (Julia est unique). Un mot d’amour comme seul Vivès arrive à les saisir avec saveur.
Quant à Mathieu Sapin, il se montre à nouveau un orfèvre de l’anecdote, nous découvrant les états d’âme d’Antonio Scutella, parent de Napoléon par l’escalier de service et grand admirateur de l’empereur.
Anecdotique chez ces quatre auteurs, ces Tranches napolitaines se dégustent néanmoins avec plaisir.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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