Regardez bien la couverture… et arrêtez de loucher vers la jeune fille dénudée ! Oui, ils ont le visage bien songeur ces personnages, pour ne pas dire un peu triste. C’est que, dans ce neuvième volume, le temps des explications a sonné entre des protagonistes qui s’étaient un peu éparpillés dans les recueils précédents.
On regrettait aussi que le scénario escamote certains aspects : le marquis Glenn, sans doute le plus intéressant des prétendus « Sept Héros » (car le seul à sembler éprouver du remords pour leur forfait passé), s’est trouvé bien vite expédié… Un personnage aussi attachant que Guéranpen, par exemple, n’était pas du tout exploité.
Mais, à la faveur d’une rencontre dans la région de Jebr, qui permet aussi l’introduction de nouveaux témoins de l’évolution de l’Empire depuis la disgrâce des « lances de la trahison », ces protagonistes sont enfin réunis.
Köinzell et Elsaria s’affrontent (en petite tenue) et s’expliquent. Voilà Köinzell confronté aux conséquences de ses actes : la disparition progressive des sept héros déstabilise l’Empire, dont de nombreuses régions sont au bord de la guerre civile. Cet Empire que l’autorité – certes usurpée – des sept héros avait pacifié…
Ce tome est également l’occasion de développer le personnage d’Ikfes, jeune prodige de l’épée dont le seul souhait est de battre Köinzell en combat singulier. Or, ses origines semblent liées aux compagnons du semi-elfe à l’époque où il se nommait Ascheriit, maître de l’épée…
Comment Köinzell conciliera-t-il (ou non) son goût de la justice et sa soif de vengeance ? Comment se déroulera son prochain face à face avec Ikfes ? Voilà les enjeux d’Übelblatt renforcés, et le lecteur remis en haleine !
(par Arnaud Claes (L’Agence BD))
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