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Ultimates – T3 : Independance Day – Par M. Millar & B. Hitch – Panini Comics

Par Olivier Wurlod le 8 septembre 2010                      Lien  
Dans un monde futuriste qui pourrait ressembler au nôtre, Bryan Hitch et Mark Millar tentent d'anéantir avec un plaisir presque pervers la super-puissance américaine.

Après l’exécution publique de Bruce Banner alias Hulk et l’enfermement du prétendu schizophrène Thor dans le second volume des Ultimates, le désenchantement autour des super-héros américains se poursuit lorsqu’Œil de Faucon est kidnappé et sa famille assassinée. Pire, les caméras du S.H.I.E.L.D. montrent que celui à la cause de ce drame serait Captain America en personne ! Ce nouveau camouflet pour l’organisation de défense armée des États-Unis cache en réalité des enjeux bien supérieurs et planifiés méthodiquement par d’autres nations en réponse à l’utilisation des Ultimates en dehors des frontières étasuniennes. Ultimates – T3 : Independance Day – Par M. Millar & B. Hitch – Panini Comics

Une fois Captain America incarcéré, le jour J arrive. Le Triskelion, le centre de défense des armées américaines basées à New York est effacé de la carte et avec lui, c’est l’empire américain dans son entier qui est envahi et s’écroule avec une rapidité fulgurante.

Pour cette épisode des Ultimates, l’attaque n’est cette fois pas d’origine extraterrestre, mais bien humaine. Ce qui n’empêche nullement Mark Millar de construire une histoire haletante, qui prend littéralement aux tripes. D’ailleurs, le fait qu’il n’y ait pas de petits hommes verts derrière cette guerre rend son scénario d’autant plus crédible et prenant. Seul regret, son récit est presque trop rapide. Le retournement de situation qu’on vous laissera découvrir arrive trop vite et empêche le lecteur d’absorber complètement le choc de cette invasion. Une pause aurait été bienvenue entre les deux, avec par exemple une entrée en résistance des super-héros survivants.

Illustration Ultimates

Cette seconde histoire centralise aussi sa trame autour de la question du remplacement des super-héros. Le S.H.I.E.L.D. a dépensé des dizaines de milliards pour se créer une armée de robots inspirés du modèle d’Iron Man, d’une armada de super-soldats ainsi que de Giant Men de plus de 60 mètres de haut (alors que l’original n’avait dépassé les 18m). Mais le jour de l’invasion, ces troupes de substitution sont radicalement balayées et démontrent que seul les originaux valent vraiment quelque chose. Illustration Ultimates

De son côté, Bryan Hitch propose un travail graphique impeccable. L’action se ressent dans chaque planche. Mise à part des positions de combat que même un homme élastique aurait de la peine à prendre et des tenues pour ses super-soldats où l’on cherche encore ce qui peut les rendre si efficaces, le dessinateur a su garder cette touche d’authenticité liée aux origines des différents super-héros tout en les modernisant avec justesse. À noter, son impressionnante scène de bataille exposée sur une longueur de 8 pages (réunies à la suite).

Pour la troisième cycle, les deux auteurs ont passé la main à Jeph Loeb et Joe Madureira. Divisé en cinq épisodes, on espère qu’il arrivera au plus vite entre nos mains pour voir si la transition sera à la hauteur de nos attentes.

(par Olivier Wurlod)

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4 Messages :
  • Ultimates v.3 par Loeb et Mad est arrivé depuis un moment dans nos mains puisqu’il a été publié en kiosque (la BD ce n’est pas que de la librairie !!).
    Et de l’avis général (et du mien aussi, mais c’est moins important) c’est une bouse infâme sans queue ni tête.

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    • Répondu par frank le 8 septembre 2010 à  19:51 :

      Bouse infâme est peut-être exagéré. Disons que c’est un joli art-book de Madureira sur le thème des ultimates...mais en effet,on est très loin du niveau des deux premières "saisons" !

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  • La légende des comics Gene (Eugéne)Colan prend sa retraite et pose son crayon au terme d’une immense carrière (65ans)du point de vue de la qualité et de la longévité.
    A 84 ans- qu’il vient de fêter récemment - le géant des comics traverse de vraies difficultés et il est très mal.

    Pour le soutenir,un blog gère d’ailleurs la vente de ses planches aux superbes dégradés de gris fait au crayon à papier.

    Voilà un occasion de tirer son chapeau à un très grand.Et pour une fois de son vivant.

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    • Répondu par Michel Dartay le 11 septembre 2010 à  20:14 :

      J’ignorais que la santé de Gene (the Dean, comme le surnommait affectueusement Stan Lee) Colan s’était récemment dégradée. J’en étais resté aux problèmes optiques connus depuis quelques années.

      Quoi qu’il en soit, votre intervention peut servir de prétexte à rendre hommage aux immenses auteurs qui ont parfois travaillé de façon harassante au cours des décennies cinquante, soixante et soixante-dix, aux Etats-Unis.

      Petit rappel aux amateurs des marvelleux (ce n’est pas une faute de frappe !)super-héros...

      L’immense Jack Kirby s’est usé la santé dans de longues procédures juridiques pour récupérer 10% des planches originales qu’il avait fournies à la "maison des idées" prises aux autres.

      Steve Ditko a définitivement tourné le dos au mainstream, lui qui a notamment créé le célébrissime Spider-Man, et préfère désormais se faire publier dans des sortes de fanzines.

      Dave Cockrum, le co-créateur des nouveaux X-Men a dû son hospitalisation à l’action de solidarité organisée notamment par Frank Miller.

      Point commun de ces dessinateurs, à part qu’ils soient âgés ou décèdés ?

      Par leur créativité, leur talent et leur travail, ils ont largement contribué à la réussite de Marvel en tant que premier éditeur américain, mais n’en ont jamais retiré d’immenses profits. Quand on ne peut pas se payer une bonne mutuelle et que la survie dépend de la solidarité des collègues et des fans...

      J’ai assisté à une rencontre avec John Buscema à Londres, pour une interview parue dans Scarce. L’immense auteur du Silver Surfer et de Conan y sembla relativement désabusé.

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