Comme beaucoup de papas modernes, Pacco assume ses responsabilités. Une semaine sur deux, l’éducation de sa fille, c’est son affaire. Réveil, repas, loisirs, questions incessantes sur tout et n’importe quoi : il répond présent. Y compris quand il faut donner le change en public...
Basé sur des épisodes vécus, le récit de Pacco s’appuie sur la singularité des personnages. Le papa (l’auteur donc) a beau faire tout son possible, ses côtés ado attardé et son métier en font un géniteur à part. Quant à Maé, son énergie n’a d’égale que de nombreux caprices et un sens stratégique affiné.
Fidèle à son esthétique "blog", Pacco mise avant tout sur les postures, les expressions, la précision des gestes. Sa mise en images joue sur l’élégance, tout en reléguant tout décor à l’accessoire. Les saynètes ainsi présentées s’enchainent avec fluidité, Pacco alternant dessins sur une page et vignettes très dialoguées.
Sur le fond, pas de surprise : Maé ressemble à bien des enfants, même si on a compris que l’auteur a soigneusement sélectionné ses faits d’armes les plus marquants. Mais dans un tel cadre, il en faudrait un peu plus pour rendre ce Une semaine sur deux un tant soit peu marquant. Manque peut-être un petit supplément d’émotion, ou de délire, de dérision... Les précédents ne manquent pas en BD. D’autant que la propension de Pacco à parler « djeuns » à dose intensive est relativement agaçante...
(par David TAUGIS)
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