Nue et déambulant dans des ruelles sombres et étroites, elle défile face à des regards avides : alcooliques, dealers, malfrats... Mais gare : si la demoiselle attire et semble folle en raison de ses paroles incohérentes qu’elle profère, il vaut mieux ne pas s’y frotter. Aussi mystérieuse qu’envoûtante, elle est dotée de pouvoirs surnaturels et capable de dominer la moindre pensée....
Autant l’annoncer de suite : Veil n’a rien d’un récit traditionnel, tant d’un point de vue scénaristique que visuel. Au scénario, Greg Rucka distille une ambiance glauque et oppressante qui se limite parfois un peu trop à cet effet. La touche graphique de Toni Fejzula, quant à elle, excelle dans le gore développant un style expressionise, en particulier dans l’usage des couleurs dans un voyage quasiment psychédélique à la frontière des mondes. Une expérience.
(par Marc Vandermeer)
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