Quoi de commun entre cette acrobate, vedette d’un petit cirque vacillant, et une star du cinéma, victime de ses tendances suicidaires ? L’une et l’autre pourront-elles se sauver, être sauvées ?
Vous l’avez deviné, la réponse arrivera en toute fin d’album, après des péripéties riches en émotions, sans pour autant laisser d’indices sur la surprise des dernières pages...
En situant son intrigue entre Brésil et États-Unis, avec en toile de fond les rêves de confort et de stabilité des femmes misérables d’Amérique du Sud, Lisa Mandel offre un flamboyant mélo à la fois social et sentimental. La relation entre Adélia, star du cirque, et son découvreur-mentor, déploie des scènes magnifiques, entre violence et passion.
Le dessin d’Hélène Georges, jusqu’ici plutôt cantonnée aux récits féminins du quotidien, apportent un point de vue intéressant. Avec des couleurs presque toujours décalées sur des traits clairs et lisibles, elle renforce l’ambiance et crée du contraste. Ses double-pages surprenantes font l’effet de gros plans panoramiques, qui sont aussi des pauses oniriques.
Vertige pourrait bien être la meilleure histoire de Lisa Mandel, et une belle réussite au catalogue Kstr. Et pourquoi pas des prix dans le palmarès 2012 de la BD ?
(par David TAUGIS)
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Des mêmes auteures (en collaboration), lire aussi les chroniques de Esthétique et filatures et des Rêveries d’Hélène Georges
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