Envoyés à Cuba, Morton Chapel et ses hommes avaient reçu la mission de découvrir l’identité d’Islero, figure de proue de la révolution cubaine contre l’occupation américaine de l’île, et de mettre un terme à ses activités. Mais attraper cet adepte de la “Santeria“ (des pratiques magiques) s’avère bien plus complexe que prévu, mettant en danger les membres de son équipe. La pauvre Kathryn, laissée pour morte dans le tome précédant, en est une des victimes…
El Santero s’était révélé être une vraie merveille tant du point de vue scénaristique, que graphique. Sa suite et conclusion : Le 46e État, s’il reste à un niveau des plus acceptables, déçoit tout de même un peu. L’aboutissement de l’intrigue survient en effet trop tôt. Au milieu du tome, on sait qui est le mystérieux Islero et ce qui va lui arriver. À partir de là, on a l’impression d’entrer dans une tout autre histoire. Trahie par leur boss, la bande de Chapel décide de soutenir le mouvement révolutionnaire et du coup, le scénario de Xavier Dorison et Fabien Nury bascule dans le politiquement correct et prend une tournure beaucoup moins prenante et enthousiasmante que dans la première partie où le W.E.S.T. courait après Islero.
Par contre, si le scénario pèche un peu dans sa deuxième partie, le dessin de Christian Rossi est toujours aussi surprenant. Ses planches fourmillent de détails et sont mises en valeur par de superbes couleurs aux tons ocres et sépias.
Finalement, malgré une fin un peu banale, ce deuxième diptyque de W.E.S.T. maintient l’excellent niveau qu’avait connu la série dans le premier. Le prochain cycle est d’ailleurs d’ores et déjà annoncé. En plus de ramener nos héros en terres américaines, il devrait nous apporter son lot de révélations sur le passé de Morton Chapel...
(par Olivier Wurlod)
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