Ceci est l’histoire de Robert Pershing Wadlow... Il détient le record de l’homme le plus grand ayant existé dans l’histoire moderne. À sa naissance en 1918 dans l’Illinois, Wadlow était un bébé de taille normale. À sa mort à l’age de 22 ans, il avait atteint la taille de 2,72 m pour un poids de 199 kg.
Une plaie au talon occasionnée par la pose d’un appareil orthopédique mal supporté lui fut fatale. Il n’en avait pourtant jamais ressenti de douleur, ne s’était pas même aperçu de cette petite plaie… Il avait bien trop la tête dans les étoiles.
Oubliant d’excellents récits comme Carthago, Bunker ou Ténèbres, on a beaucoup tiré sur Christophe Bec ces derniers temps : approximation de son trait dans Promothée, redondance de thématique dans ces scénarios, manque de succès de sa collection Hanté...
Mais le jeune homme a de la ressource. Ici, une fois de plus, il parvient à se réinventer, montrant sa capacité ouverture en s’intéressant à cet homme hors norme. Il en résulte un appel à une culture de la différence et à la tolérance, tel qu’il avait pu nous charmer déjà dans Kia Ora. Mobilisant la présence d’esprit de son héros, il parvient également à surprendre le lecteur à l’aide d’une introduction qui prend tout son sens à la fin du récit.
Le doux trait de Nicolas Sure qui nous avait également séduit dans Neverland apporte poésie et sensibilité à ce personnage d’apparence si froide. Cet ensemble, et les non-dits qui le composent, forment un album riche et agréable à lire, hors des sentiers battus.
Une découverte qui mérite le détour !
(par Charles-Louis Detournay)
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