Kôji est un lycéen peu assidu qui vit sa vie sans but. Un jour, il tombe sur un jeune garçon qui dort sous un arbre, entouré d’animaux. Mal à l’aise, il préfère l’ignorer avant de le retrouver plus tard paniqué, à la recherche d’un objet perdu.
Kôji décide de l’aider malgré tout et débute alors une relation qu’il aurait voulu éviter ; car elle va le ramener à sa propre enfance et à des souvenirs douloureux qu’il préférait oublier. En effet, tous deux possèdent un « don ». Mais Kôji va rapidement découvrir que la situation de Daichi, le jeune garçon, est bien différente de la sienne à l’époque...
Série en six tomes publiés au Japon entre 2010 et 2016, Whispering les voix du silence est un shôjo manga [1] qui explore la fragile relation d’un jeune garçon, solitaire à cause de son mystérieux don, avec un lycéen renfermé qui va endosser malgré lui la figure de grand-frère.
Touchant par le personnage candide et innocent de Daichi, plus sombre avec Kôji dont les monologues pessimistes parsèment ce premier tome, Yoko Fujitani plante le décor et le petit monde de ses deux protagonistes de façon simple et entraînante.
Entre humour et mélancolie, la mangaka brosse un portrait convaincant et intriguant. Il repose sur une exploration intéressante des difficultés de communication durant l’enfance et l’adolescence.
Tour-à-tour mystérieux et nostalgique, ce premier tome nous a véritablement séduits par son ambiance et les quelques péripéties mises en scènes. Souvent amusantes, elles sont également prometteuses en termes de possibilités pour la suite.
(par Guillaume Boutet)
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