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Will dans Spirou (1963-1997) - Par Will - Editions Dupuis

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 9 novembre 2012                      Lien  
Pilier de l'hebdomadaire de la Bonne Humeur, Will est surtout connu par ses productions sur "Tif & Tondu", sur "Isabelle" et pour ses albums de la collection Aire Libre. Mais en soutier de l'hebdomadaire de Marcinelle, il a produit moult illustrations et récits complets. On les retrouve ici publiés pour la première fois en recueil.

Illustrateur doué, coloriste de talent, on a longtemps considéré Will comme un "faiseur", parce qu’il avait repris la série Tif & Tondu, l’une de ces productions ultra-classiques qui constituaient l’ossature de l’hebdomadaire Spirou.

Si les solistes du journal se montrent souvent virtuoses (Jijé, Franquin, Morris, Peyo...), le premier violon de l’orchestre qu’était Will ne déméritait jamais. Et souvent, les petits récits complets, les couvertures ou les illustrations qu’on lui commandait pour les numéros spéciaux (Noël, Nouvel an, Pâques, numéros anniversaires...) étaient l’occasion d’opérer à son tour un petit numéro solo où la démarche poétique et le geste artistique n’étaient pas absents.

Will l’artiste fend alors l’armure de Choc. Ainsi, Le Rêve de Noël de petit Jean (1963), tout en couleur directe, annonce-t-il, vingt-cinq ans avant l’heure, le fabuleux coloriste que le public découvrira dans Le Jardin des désirs (1988).

Will dans Spirou (1963-1997) - Par Will - Editions Dupuis
Un magnifique récit complet pour Spirou : "Le Rêve de Noël de petit Jean"
(c) Dupuis

On découvre aussi de nouveaux personnages comme farfelu Castor, le dictateur Mégodas (scénario de Vicq), le roi Gondolphe, l’Oncle Jules (avec Desberg & Maltaite) voire même... L’Oncle Paul avec Yann & Didier Conrad, le futur dessinateur d’Astérix !

Ces perles, à chaque fois, révèlent un talent polymorphe, n’hésitant pas à multiplier les collaborations avec les auteurs reconnus (Peyo...), comme avec ceux issus de la nouvelle génération (Zidrou, Janssens...). Pour les fans, mais surtout pour les curieux et les amoureux de l’âge d’or de Spirou.

Une couverture caractéristique de Will à l’occasion de Noël : il imprima une touche graphique moderne à un magazine de bande dessinée classique.
(c) Dupuis

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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23 Messages :
  • Will dans Spirou (1963-1997) - Par Will - Editions Dupuis
    9 novembre 2012 08:46, par f*Parme

    J’adore le dessin de Will, mais je m’étonne que Monsieur Pasamonik ne s’insurge pas contre cette américanisation, cette cartoonisation très UPA.

    f*

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 9 novembre 2012 à  09:07 :

      Il faut toute l’inculture de Fabrice Parme pour oser cette affirmation.

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      • Répondu par f*Parme le 9 novembre 2012 à  09:36 :

        Démontrez-moi le contraire.

        f*

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        • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 9 novembre 2012 à  10:39 :

          Il n’y a rien à démontrer. Vous ne connaissez pas Will, son background, ses influences. C’est quand même autre chose qu’un mec qui vient saloper Spirou avec des références graphiques qui n’ont rien à y faire.

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          • Répondu par f*Parme le 9 novembre 2012 à  12:11 :

            Bien sûr qu’il faut démontrer. Affirmer chez vous correspond à infirmer.
            Et L’intérêt de la collection Spirou vu par… n’est pas de refaire du Jijé, du Franquin, etc. Ça n’aurait aucun sens et c’est déjà fait.

            f*

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      • Répondu par Géraud le 9 novembre 2012 à  09:41 :

        Vous êtes bien mauvais joueur, mon cher Didier.
        Reconnaissez que Fabrice vous lançait un clin d’oeil narquois en référence à un de vos articles "au vitriol", rien de plus...

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        • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 9 novembre 2012 à  10:47 :

          Fabrice Parme fait partie de ces auteurs qui ne souffrent pas la critique. C’est son affaire.

          Je maintiens mon avis : son Spirou est l’un des pires de la série, plaquant une esthétique de télévision sur l’univers merveilleux de Jijé, de Franquin et de ses successeurs.

          Quant à Trondheim, c’est de loin son scénario le plus insignifiant.

          Que Parme applique son dessin à ses propres univers, c’est très bien mais qu’il ose se comparer à Will, genre : "il fait la même chose que moi", c’est grotesque.

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          • Répondu par f*Parme le 9 novembre 2012 à  12:05 :

            Je ne me compare pas à Will. Ça n’aurait aucun sens et vous me prêtez des pensées que je n’ai pas. J’aime son dessin, c’est tout.
            Maintenant, l’esthétique de télévision, qu’est-ce que ça veut dire ?
            Quand je vois certains dessins de Will qui datent des années 50 ou 60 et que je pense à l’influence de UPA (qui produisaient principalement pour la TV), ben euh... ça m’amuse.
            L’esthétique télévision n’est pas plus honteuse que l’esthétique bande dessine.

            Pour ce qui est de notre Spirou. J’aime bien la couverture et deux images à l’intérieur. Le reste, je ne suis pas satisfait. Pour ce qui est de l’histoire, elle se résume en un phrase : Spirou sauve les riches du naufrage. Pas très profond. J’ai publié une autre histoire de naufrage récemment et celui-ci est réussi.
            Quant à vous, vous n’êtes qu’une épave.

            f*

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            • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 9 novembre 2012 à  21:30 :

              Je vous renvoie à l’article original. Vous comprendrez pourquoi M. Parme n’est pas content : LE SPIROU CATASTROPHE (22/3/2010).

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          • Répondu par Frencho-ID le 9 novembre 2012 à  21:27 :

            Quant à Trondheim, c’est de loin son scénario le plus insignifiant.

            Alors vous n’avez pas tenté de lire Venezia (désolé, monsieur Parme)... / :->

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            • Répondu par f*Parme le 9 novembre 2012 à  21:55 :

              Les scénarios de Vénézia sont trop improvisés et ont de gros problèmes de rythme et de structure :)

              f*

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              • Répondu par Oncle Francois le 10 novembre 2012 à  22:37 :

                Bonsoir Monsieur Parme !

                Nous avons déjà devisé agréablement sur bodoi, et j’avais pris votre défense sur actuabd. Effectivement, quand je lis un nouveau Spirou, je ne cherche pas de énièmes références aux oeuvres de Franquin, Jijé, Fournier et cie. Je suis plutôt classique dans mes goûts Bd (mais aussi dans d’autres domaines, plus personnels...). Donc votre album de Spirou ne m’avait pas plus choqué que celui de Valérian par Larcenet !

                Ceci dit, j’ai trouvé (comme vous semble t’il) que Vénézia manquait de rythme et d’humour. Je l’avais emprunté à la médiathèque, lieu où je teste principalement les BD que je ne peux lire en librairie. Je connais et apprécie Laurent qui m’avait fait de superbes dédicaces sur ses premiers albums de l’Asso (normal, il en était un des auteurs les plus intéressants, et je suis un lecteur avisé). Donc comment expliquez vous cette baisse de régime sur Vénézia ? A vous lire ! Cordialement. François Pincemi

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                • Répondu par f*Parme le 11 novembre 2012 à  12:10 :

                  Ce serait mieux de revenir à Will, non ?

                  f*

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                  • Répondu par Oncle Francois le 11 novembre 2012 à  18:01 :

                    Oui, si vous le souhaitez !

                    Will était un auteur plein de talent et de bonne volonté, fidèle en amitié et à son éditeur. Il a modernisé les personnages créés par Monsieur Dineur, après leur rachat par Monsieur Dupuis. Mais en dépit de scénarios intéressants signés Rosy, Tillieux et Desberg, il s’est assez vite senti prisonnier de ces personnages présents je crois me souvenir dés le premier numéro de Spirou en 1938. Sauf qu’à l’époque, Spirou vivait seul avec son écureuil... donc là le chauve Tif (car à l’époque ce n’était pas la mode de se raser le crane !) accompagne le barbu et chevelu Tondu (qui luit fait des économies en mousse à raser, rasoir et after-shave). Des personnages lourds à porter, sans doute... Donc Will s’applique professionnellement de son travail, mais s’échappe avec des méchants atypiques (Monsieur Choc !), de jolis personnages féminins, et des décors magnifiques. Dans le même temps, formé par le grand Jijé, il livre de magnifiques illustrations et des récits complets que l’éditeur n’avait pas envie de reprendre en album. Il faut louer la sagacité actuelle de Dupuis qui compile en un fort volume prés de trente-quatre ans de travaux.

                    J’ai acheté ce livre que j’ai commencé à lire. Il s’agit d’un bel objet (maquette et papier impeccable !!)

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  • Will dans Spirou (1963-1997) - Par Will - Editions Dupuis
    9 novembre 2012 09:42, par f*Parme

    Et pendant qu’on y est (1963-1997) alors que la couverture présentée au bas de l’article date de 1957. Pas très cohérent, non ?

    f*

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 9 novembre 2012 à  11:23 :

      Oui, en effet. Parlez-en à votre éditeur , M. José-Louis Bocquet.

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      • Répondu par f*Parme le 9 novembre 2012 à  12:07 :

        José-Louis n’est pas mon éditeur mais je l’aime bien quand même :)

        f*

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  • Will dans Spirou (1963-1997) - Par Will - Editions Dupuis
    9 novembre 2012 11:39, par Oncle François

    Une compilation intéressante et méritée pour ce grand Monsieur de la BD. A quand la reprise en albums de ces histoires parues dans Record vers 1960 à 1963, mais elles-aussi jamais reprises en album ?

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  • Rien de caricatural chez Will, son esthétique vient d’abord de l’émotion, pour passer ensuite au mental comme chez Blair, comme chez Matisse, ce qui fait que jamais, jamais la simplification graphique des formes et le langage plastique assumé ne tombent dans la recette préconçue et tendance que l’on trouve trop souvent chez les petits apprentis graphistes en quête de modernité.

    Les chefs de projets des pôles marketing visuel qui bosse sur les bd design de derrière les boîtes de céréales n’y comprendront jamais rien, et continueront à se prendre pour l’avant garde éclairée. Ces blaireaux !

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    • Répondu par f*Parme le 9 novembre 2012 à  22:14 :

      Mary Blair et Henri Matisse, je vois comme vous :)
      Ce que j’aime chez Will, son trait virtuose, ses références nombreuses. On peut se perdre des heures dans ses images et y découvrir sans cesse quelque chose :)

      f*

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  • Will dans Spirou (1963-1997) - Par Will - Editions Dupuis
    14 novembre 2012 20:04, par Candide001

    Vous m’excuserez de m’insinuer dans un conflit familial.
    Je suis un très vieux lecteur de BD qui apprécie depuis toujours le travail de Will.
    J’ignorai que le monde de la BD avait fermenté au point qu’il puisse générer des échanges aussi acrimonieux entre professionnels.
    Et la poésie de Will dans tout ça ! Désolé d’avoir pénétré fortuitement sur votre champ de bataille. Je me retire sur la pointe des pieds. Vive la BD !

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    • Répondu par Franck G le 24 avril 2021 à  14:43 :

      Candide001, je rejoins tout à fait votre avis, qui malheureusement illustre bien la tristesse que l’on a à trouver ce genre de polémique et propos très personnels et vindicatifs, sur un fil de commentaires que l’on aurait bien voulu plus constructif. Surtout ayant trait à un livre d’un dessinateur aussi talentueux et poétique que Will. On pourrait désormais je pense, mettre en parallèle le magnifique ouvrage des éditions Maghen consacré à l’auteur, puisque celui-ci propose énormément de belles images, et des récits. Cela permettrait d’aider à décider, si oui ou non, ces deux ouvrages sont vraiment indispensables (et complémentaires). Bien cordialement,

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