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Winterworld - Par Chuck Dixon & Jorge Zaffino (trad. Arthur Clare) - Delcourt

Par David TAUGIS le 25 juillet 2013                      Lien  
Paru à l'origine en 1980 en V.O., ce one shot décline le thème classique de la lutte pour la survie dans un futur cauchemardesque. Un soupçon d'originalité grâce aux personnages principaux, dans un contexte narratif dominé par une grande violence.

Dans ce futur désolé, l’ennemi, c’est le froid. Il ne faut pas seulement trouver de quoi se nourrir, mais aussi des moyens de se réchauffer. Les plus malins, comme Scully, trouvent toujours une astuce pour s’en tirer, au prix d’un égoïsme total. Mais sa rencontre avec la jeune Wynn va sérieusement humaniser notre baroudeur roublard. Tout à coup, il pense à autrui. Et devant une horde de cannibales qui convoitent l’eldorado protégé du grand-père de Wynn, nos survivants n’auront pas droit à l’erreur...

Winterworld est paru en 1980. D’où son esthétique un peu surannée, ses planches qui ne font pas dans la subtilité et négligent le détail, et un maniement du contraste un peu lourdingue. Pour le reste, l’album fonce droit au but : adversaires bestiaux, violence autant verbale que physique, engins guerriers monumentaux. Il faut signaler que cette édition française ajoute à l’histoire originale une suite intitulée Wintersea, déclinaison trash du pitch de base.

Les spécialistes connaissent Chuck Dixon : aux commandes de la version comics du Hobbit de Tolkien, il a également scénarisé nombre de séries phares, de Batman au Punisher. Le dessinateur Zaffino est moins connu, surtout investi dans son pays d’origine, l’Argentine. Son décès prématuré à 42 ans l’a privé d’une carrière américaine d’envergure qui venait à peine de démarrer. Winterworld - Par Chuck Dixon & Jorge Zaffino (trad. Arthur Clare) - Delcourt

(par David TAUGIS)

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12 Messages :
  • Il y a malentendu.Jorge Zaffino est un virtuose ,et fêté comme tel par une partie conséquente de la communauté des fans et ses confrères.Cette école latine qui est la sienne, souffre d’un déficit de reconnaissance chez nous où elle n’a jamais vraiment accrochée.Dommage.Grand dommage.On parlait au début de malentendu.

    Cette façon particulière de Zaffino qui peut passer pour des manques est parfaitement réfléchie.Oui ce dessin est réfléchi.Intrinsèquement.Alors que chez d’autres ,Menu fretin qui envahi le champ médiatique et culturel,ce qui est réfléchi :c’est l’éternel baratin pour justifier ses approximations et jouer des coudes...Regardez plutôt comme ici Zaffino en digne représentant de l’école latine,école qui, sur de solides bases académiques, voire parfois photographiques,s’applique à faire humer au lecteur l’odeur de l’encre ,Zaffino se déploie.Aucune autre mieux que la BD latine n’a su mieux faire sentir l’odeur de l’encre.Un plaisir particulier.Que la couleur contrarie.

    Il faut saisir combien Zaffino manie son pinceau comme une hache,cherchant la confrontation directe avec le poil de martre,sans négocier avec l’accident et le hasard.Un pas de deux.Un à tu et à toi passionné.Il en ressort une énergie brute,une ambiance toute aussi dantesque.Lourde.C’est sa force.

    Cette particularité,qui lui fait aussi dessiner des "personnages que l’on n’a surtout pas envie de rencontrer" a attiré l’attention de Chuck Dixon qui lui a inventé cette histoire sur mesure .Zaffino,le regretté Zaffino ,a aussi marqué la mémoire des fans lors de son passage sur les séries Punisher et Conan.Des personnages brut(e)s à sa démesure.

    On se déplaît à penser que s’il ne s’était pas consacré aux histoires de genres et de mondes apocalyptiques,mais plutôt, se serait penché sur les contrariétés du citadin trentenaire/quadragénaire ;il y aurait gagné un surplus de reconnaissance chez nous.Ses défauts supposés devenant soudainement qualités.

    Vous avez dit bizarre.

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    • Répondu par OW le 26 juillet 2013 à  18:53 :

      Il y a malentendu.Jorge Zaffino est un virtuose

      Allez hop, encore un virtuose, un de plus. N’importe quel dessinateur est un virtuose maintenant. Il serait bon d’avoir un peu de discernement et de ne pas galvauder les mots.

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      • Répondu par la plume occulte le 26 juillet 2013 à  21:20 :

        Jorge Zaffino est bien un virtuose.

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        • Répondu par OW le 27 juillet 2013 à  01:12 :

          Au vue de la page présentée, c’est juste un honnête dessinateur qui fait son boulot, c’est déjà pas mal.

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          • Répondu par Fred Boot le 27 juillet 2013 à  17:46 :

            "Virtuose
            Instrumentiste capable de résoudre, avec aisance, les plus grandes difficultés techniques.
            Personne extrêmement habile dans un art, une technique, une activité : Un virtuose du pinceau." (Larousse)

            Zaffino avait un dessin maîtrisé et avec un caractère expressif. Son encrage était en effet excitant. Certes pas un génie, mais oui bel et bien un virtuose.

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            • Répondu le 28 juillet 2013 à  04:57 :

              A ce tarif, en effet, n’importe quel auteur de BD professionnel est un virtuose.

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              • Répondu par la plume occulte le 28 juillet 2013 à  12:48 :

                Tous n’ont pas fait école ou sont devenu mètre-étalon.

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                • Répondu par Oncle Francois le 28 juillet 2013 à  17:51 :

                  A voir l’exemple montré, c’est un auteur qui sait dessiner et qui respecte son public, c’est déjà rare de nos jours.

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                  • Répondu par Laurent Colonnier le 28 juillet 2013 à  23:19 :

                    Entre plume occulte et Oncle Francois on a des conneries à longueur de posts par ici. La stupidité ne prend pas de vacances.

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                    • Répondu par la plume occulte le 29 juillet 2013 à  00:04 :

                      Il semblerait qu’on en modère beaucoup un autre pour éviter l’overdose.

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                      • Répondu par Ted le 30 juillet 2013 à  05:16 :

                        Oui, mais la plume occulte, Laurent Colonnier est un virtuose.

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                        • Répondu par la plume occulte le 30 juillet 2013 à  10:56 :

                          De la connerie à longueur de post ?

                          Ok je m’incline devant le mètre-étalon !

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