Suite de l’attaque de la forteresse du col de Saint Gothard par les troupes des confédérés nordistes et sudistes. Les combats prennent part à tout endroit, dans chaque recoin de la citadelle menant ces braves soldats vers une mort inéluctable.
Néanmoins, grâce à un fin stratagème, Kurt, un audacieux fermier d’Unterwald, parvient à s’introduire au cœur même de Saint Gothard. Une réjouissance de courte durée, car il ne peut soulever la herse qui aurait permis aux rebelles d’investir les lieux... ce qui le condamne par la même occasion ses compagnons d’infortune pris au piège. Il est obligé d’assister à l’exécution de ses camarades.
C’est sans compter sur leurs alliés de l’extérieur : ceux-ci, munis de canons à main, se sacrifient pour ouvrir une brèche côté sud ! Mais il faut agir vite car les les troupes de Léopold 1er sont en route...
Une forteresse inaccessible... : tout semble le confirmer. Plus de trois volumes racontent son siège et celle-ci tient toujours bon... Quelque part, Mitsuhisa Kuji ne se mouille pas, tant il prend son temps à nous faire languir sur son achèvement : on reprend les mêmes ingrédients et on recommence et ainsi de suite, jusqu’à gaver le lecteur de macchabées en grand nombre, non insérer quelques trouvailles adaptées, histoire de passer le temps, comme les exactions des troupes de l’ignoble Wolfsram ou cette armada d’arbalétriers qui balancent une multitude de pointes acérées en direction de l’ennemi.... Tout cela pour un résultat quelque peu ingrat.
Servie par un dessin pixelisé faisant référence aux anciens jeux d’Heroïc Fantasy, avec son lot de protagonistes bien bourrins, cette série ne peut qu’accrocher le lecteur quitte à ce que, bonne poire, il s’amuse de l’interminable surplace de l’intrigue. La patience est une vertu qui peut avoir ses charmes.
(par Marc Vandermeer)
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