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Wolverine Max, T1 : "Rage permanente" - Par J. Starr, R. Boschi & F. Ruiz - Panini Comics

Par Mathieu Drouot le 11 décembre 2013                      Lien  
Wolverine, à nouveau amnésique et à nouveau au pays du Soleil Levant pour une histoire sombre, réaliste et efficace.

Perdu dans l’océan, entouré de morts, d’un avion en pièce et de requins qui se repaissent, Wolverine se réveille...

Et comme elle en a la fâcheuse habitude, sa mémoire s’est encore faite la malle. Rapatrié à Tokyo, poursuivi par la police et les yakuzas, il va essayer de répondre à de nombreuses questions élémentaires : d’où viennent ses griffes étranges qui lui sortent des poings ? Pourquoi ses jambes repoussent-elles après avoir été sectionnées ? A-t-il lui même fait sauter cet avion ? Ces souvenirs vieux de 150 ans sont-ils les siens ? Et surtout, qui est Mariko ?

Le label Max Comics est, depuis sa création, en 2001 orienté vers un public averti. Au fil des années, de nombreux personnages ambigus voire franchement violents se sont vus mis à l’honneur dans cette collection qui leur réservait des récits appropriés à leurs penchants sanguinaires.

Wolverine Max, T1 : "Rage permanente" - Par J. Starr, R. Boschi & F. Ruiz - Panini Comics

Il paraît donc étonnant d’avoir attendu si longtemps pour intégrer Wolverine dans cette opération, vu sa capacité à faire gonfler les ventes, tant il correspond à l’état d’esprit de ce label.

Après le Punisher, Deadpool ou Nick Fury, c’est donc au mutant aux griffes d’adamantium d’exprimer librement ses problèmes de gestion de la colère.

Au scénario, l’auteur de romans noirs Jason Starr tente une approche plus réaliste du personnage. En mettant de côté tous les groupes ou intrigues auxquels il peut être mêlé dans l’univers Marvel, il s’éloigne de la légèreté des super-héros en slip et propose un ton plus âpre. On se concentre ainsi sur l’histoire et la quête de réponses de ce héros perdu, au passé trouble et aux pulsions sanguinaires.

Bien que l’amnésie soit une trame archi-usée, elle permet tout de même à Jason Starr de dérouler une intrigue originale qui se tient et de justifier les flashbacks épisodiques qui nous ramènent au temps de son amour Mariko.

wolverine_max_felix_ruiz_décembre_2013

Du côté du graphisme, le Français Roland Boschi assure les planches du présent et Felix Ruiz, celles des flashbacks qui s’affinent à mesure que ses souvenirs se précisent. Les deux auteurs aux styles diamétralement opposés se répondent à merveille et apportent une réelle identité et une clarté à cet album.

Alors bien sûr, on ne peut s’empêcher de constater l’étrange coïncidence de la publication de cette histoire plus réaliste se déroulant au Japon à quelques mois de la sortie du film qui se veut plus réaliste et se déroulant également chez les Nippons. Mais il serait dommage de bouder son plaisir quand un album vous en donne.

(par Mathieu Drouot)

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