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Wonder Woman, Déesse de la Guerre T1 - Par Meredith Finch & David Finch - Urban Comics

Par Guillaume Boutet le 15 janvier 2016                      Lien  
Changement de titre et d’équipe créatrice pour les aventures de Wonder Woman qui s’offre une nouvelle peau. Retour aux récits classiques de super-héros avec un résultat, pour le moment, mitigé.

Deux mois à peine après la sortie du sixième tome qui venait conclure l’excellente période créatrice (run en VO) de Brian Azzarello et Cliff Chiang, Urban Comics publie sans perdre de temps la reprise par Meredith Finch (scénario) et David Finch (dessin) des aventures de la célèbre amazone.

Suivant son habitude pour signifier le changement d’auteurs d’une série-fleuve, Urban Comics la publie sous un nouveau titre avec une reprise à zéro de la numérotation. Une méthode qui découpe les aventures sans fin de ces super-héros en sous-séries à la longueur « raisonnable ». Sans oublier qu’il est évidemment plus facile de vendre un tome un !

Wonder Woman, Déesse de la Guerre T1 - Par Meredith Finch & David Finch - Urban Comics
© DC Comics / Urban Comics

Concernant le contenu, il s’agit donc de la suite directe de la série de Brian Azzarello et Cliff Chiang avec une Diana qui doit désormais assumer trois casquettes : super-héroïne membre de la Ligue de Justice, reine des Amazones (sa mère étant changée en statue de glaise) et Déesse de la Guerre depuis la mort d’Arès dont elle reprend la fonction.

Dans ce premier tome [1] les Finch ont opté de raconter les difficultés de Diana à conjuguer toutes ses fonctions en même temps et les problèmes (ou drames) qui en découlent. Ils ont également décidé de mettre de côté les dieux de l’Olympe, ainsi que le personnage de Zola, qui occupaient le devant de la scène lors de la période précédente.

Les membres de la Ligue de Justice -Superman, Batman ou Flash- reprennent leur place et jouent donc ici le rôle d’adjuvants de Wonder Woman, ce qui permet d’ancrer ces aventures dans la continuité officielle DC Comics, alors que jusqu’à présent elles se déroulaient dans un « univers » autonome sans lien ou référence.

Le récit proposé par Meredith Finch suit deux intrigues parallèles. Tout d’abord une aventure de la Ligue de Justice qui les met face à des créatures d’un autre monde (non-mythologique), où Wonder Woman doit apprendre à tempérer ses émotions désormais influencées par le fait d’être devenue l’incarnation de la Guerre.

© DC Comics / Urban Comics

La seconde intrigue narre quant à elle la difficile cohabitation sur l’île du Paradis des Amazones avec leurs frères revenus sur leur lieu de naissance suite à la bataille contre le Premier-Né. De plus, Diana s’y trouve aux prises avec une rivale à l’identité bien connue des amateurs de longue date de DC Comics !

Si, sur le papier, ces idées apparaissent intéressantes, leur exécution et leur résolution s’avèrent peu passionnantes, voire brouillonnes. En effet l’intrigue « Ligue de Justice » se termine en non-évènement et ne semble être là uniquement pour que le comportement de Diana soit psychanalysé par ses compagnons.

Sur l’île, ce n’est guère mieux, voire pire, tant les clichés sur l’animosité des Amazones à l’encontre de leur nouvelle reine s’accumulent sans dégager un sens particulier à cette hostilité qui finit par sonner creux… à l’image de la rivale de Diana dépourvue de personnalité, simple marionnette manipulée par une sorcière dont les motivations demeurent pour le moins triviales, une sorte de crise d’adolescence…

Si le scénario de Madame ne convainc guère, le dessin de Monsieur se montre de son côté bien plus satisfaisant. En effet, le style de David Finch est clair et net : sa Diana apparaît sexy sans en faire trop, et elle évolue dans des environnements et des séquences d’action très énergiques grâce à des cadres et des postures dynamiques.

Ainsi, en dépit d’une partie graphique de qualité, cette « nouvelle » série peine malheureusement à convaincre. Elle ne dépasse jamais l’idée de ce qu’elle cherche à défendre et les différentes intrigues se terminent sans que le lecteur ait eu le sentiment que Diana ait prouvé quoi que ce soit...

© DC Comics / Urban Comics

(par Guillaume Boutet)

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Code EAN :

Wonder Woman, Déesse de la Guerre T1. Par Meredith Finch (scénario), David Finch (dessin) & Goran Sudzuka (dessin). Traduction Thomas Davier. Urban Comics, collection "DC Renaissance". Sortie le 15 janvier 2016. 168 pages. 15,00 euros.

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Wonder Woman sur ActuaBD :
- Lire la chronique du tome 1,
- Lire la chronique du tome 4,
- Lire la chronique du tome 5,
- Lire la chronique du tome 6.

[1Les épisodes contenus dans Wonder Woman, Déesse de la Guerre T1 : Insurrection sont :
- Wonder Woman #36-40, Annual #1 (novembre 2014 à juin 2015).

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