Le premier-né de Zeus qui s’est juré de s’emparer de l’Olympe et d’y tuer tous les dieux a finalement été neutralité à l’issue d’une bataille acharnée qui s’est soldée par la mort d’Arès. Désormais prisonnier d’Apollon, ce dernier a bien l’intention de le soumettre à son autorité par tous les moyens.
Pendant ce temps, la vie de la tribu de Wonder Woman suit son cours, chacun tentant de s’adapter à la nouvelle situation, en particulier Héra qui semble avoir trouvé une sorte d’apaisement dans sa nouvelle situation, se transformant par moment en « mamie gâteau » pour l’enfant de Zola qu’elle a pourtant tenté de tuer par le passé.
Cependant, pas de repos pour les braves avec la vengeance d’Éris, déesse de la discorde, l’indélicatesse de Dionysos, et surtout l’attaque de la dernière des enfants illégitimes de Zeus, Cassandra, responsable de libération du premier-né et bien décidée à faire tomber l’Olympe !
Avec ce nouveau tome [1] les situations continuent de s’enchaîner dans un rythme soutenu, alternant action et état d’âme des personnages de façon efficace. Les auteurs nous font profiter de leur riche casting, haut en couleur, où les nombreux personnages de la série se trouvent presque tous sollicités à un moment ou à un autre.
Ainsi, des doutes de Zola, de l’arrogance d’Apollon, de la rivalité entre Wonder Woman et Artémis, de la colère d’Orion, des nouvelles perspectives de Héra, de la tentative de rédemption de Hermès ou encore du rôle des enfants illégitimes de Zeus (de Cassandra la chef de guerre, au vagabond Milan et à la fantomatique Siracca), personne n’est oublié.
Leurs relations, forcément complexes, fonctionnent toujours aussi bien, et apportent fun et mordant à un récit qui questionne toujours leur place au sien de cette famille de Dieux, aussi tout-puissants que versatiles !
Si la « fugue » de Zola semble néanmoins un peu redondante et facile, tout ce beau monde converge vers le final du tome qui nous propose son lot de surprises comme toujours, nous promettant une suite toujours plus épique.
Brian Azzarello et Cliff Chiang se sont emparés du thème classique des conflits familiaux de la Mythologie grecque pour en proposer leur propre version, remise au goût du jour, tressant de nouvelles relations et rivalités bien pensées.
Goran Sudzuka remplace Cliff Chiang sur les trois premiers épisodes que compte l’album et son travail n’a pas à rougir face à celui du dessinateur régulier de la série. Il s’avère même suffisamment proche pour donner quasiment l’illusion d’une unité graphique de l’ensemble.
De nouvelles aventures de Wonder Woman toujours aussi entraînantes et bien ficelées, qui font la part belle à une large galerie de personnages attrayants, qui se peaufinent au fur et à mesure et offrent certainement l’un des meilleurs rôles en tant que chef de tribu pour la plus célèbre des amazones !
(par Guillaume Boutet)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Wonder Woman T5. Par Brian Azzarello (scénario), Cliff Chiang (dessin) & Goran Sudzuka (dessin). Traduction Thomas Davier. Urban Comics, collection "DC Renaissance". Sortie le 22 mai 2015. 160 pages. 15,00 euros.
Commander cet album chez Amazon ou à la FNAC
Wonder Woman sur ActuaBD :
Lire la chronique du tome 1,
Lire la chronique du tome 4.
[1] Les épisodes contenus dans Wonder Woman T5 : Chair de ma chair sont :
Wonder Woman #24-29 (octobre 2013 à mars 2014).