San Francisco, 1983. Neuf morts, neuf secondes, une seule arme : une enquête aux airs de « déjà vu » pour l’inspecteur Spaddaccini, le flic le plus désaxé de San Francisco, surnommé par ses collègues Wonderball en raison des friandises qu’il ingurgite.
La rapidité du tueur lui rappelle effectivement un dossier qui a marqué sa carrière : l’assassinat de Kennedy vingt ans plus tôt. L’inspecteur part donc visiter ses anciens contacts du passé, mais il n’est pas le seul à vouloir retrouver ces témoins d’étranges expérimentations sur le psychisme humain. Sauf que ces rencontres se terminent mal... et que cela touche la propre famille de l’inspecteur Wonderball.
Mis en congé forcé dans l’attente des résultats de l’enquête interne à son encontre, Wonderball est approché par un mystérieux individu affirmant connaître les liens entre les précédents événements, et un mystérieux groupe d’individus appelé "le Collège invisible" : ceux-ci auraient ainsi pu doper les capacités de certains humains pour en faire de super-soldats... Ces révélations mènent Wonderball sur les traces de son passé ainsi qu’au pied de tombes creusées dans le désert du Nevada.
Inoculer des produits à des jeunes hommes pour en faire de parfaits soldats, la thématique n’est pas neuve (on pense entre autres à Captain America ou au film L’Échelle de Jacob). Mais l’habilité du tandem Pécau-Duval (Jour J) parvient à renouveler le genre en le greffant sur l’assassinat de Kennedy sans que tout ne repose sur ce seul fait.
À la lecture du premier volume, on pourrait croire que le personnage central, violent, irascible et froid serait le talon d’Achille de ce thriller américain, en raison du peu d’empathie qu’il inspire au lecteur. Pour contrer cela, l’éditeur propose intelligemment le deuxième tome six mois après la sortie premier, ainsi qu’un package des deux albums pour le prix d’un afin de soutenir sa série. Cette opération commerciale a du sens car le deuxième tome assoit le suspense du premier tome tout en apportant des éléments complémentaires qui permettent de concrétiser tout le potentiel de la série. La scène finale du deuxième tome est très efficacement réalisée !
Que cela soit sur le premier ou le second tome, le dessin de Colin Wilson convient admirablement bien à la thématique. Dans les flashbacks des années 1960 ou 1970, comme dans le quotidien poussiéreux et violent de ce policier qui évolue dans les années 1980, chaque case est une référence qui sert parfaitement le récit.
Le troisième tome de Wonderball sort (déjà) en octobre prochain. C’est donc l’occasion, si vous l’avez ignorée jusqu’ici, de rattraper un thriller de bon aloi et de se mettre en condition pour la sortie prochaine du prochain XIII Mystery dessiné par Colin Wilson et qui s’intéressera au docteur Martha Shoebridge : un univers pas très éloigné de celui de cette série finalement.
(par Charles-Louis Detournay)
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