L’exemple de Daniel Lieske, blogueur devenu star sur le web, ressemble à beaucoup d’autres. Il a d’abord offert gratuitement son concept parfaitement maîtrisé (un scrolling malin sur son site) menant à des millions de lectures puis à l’intérêt des éditeurs.
Son inspiration semble aussi nourrie à des sources largement exploitées : un enfant (Jonas) qui trouve une porte ouvrant sur un monde enchanté, alors qu’il goûte des vacances réconfortantes dans la maison de sa grand-mère. Ce premier recueil, long de 128 pages, dévoile à peine ce voyage au milieu d’une forêt luxuriante. Priorité au contexte, notamment la famille monoparentale (maman décédée) et la fin de l’école primaire.
Si l’on creuse un peu l’inspiration de Lieske, nos grands amis de l’inconscient Freud et Lacan sont convoqués tous deux... D’abord, il y a ce père sévère mais relativement absent, absorbé par une vie à sens unique. Ensuite cette double plongée dans l’inconnu : nouvel établissement scolaire -en l’occurrence, le petit Jonas, aura une mauvaise surprise - et ce monde inquiétant et foisonnant à la fois. Mais c’est surtout le personnage qui accueille le jeune héros qui ne doit rien au hasard. Une figure... maternelle, forcément.
Pour les enfants, notamment écoliers et collégiens, Wormworld Saga pourra prendre une bonne place entre nombre de contes fantastiques, avec, il faut l’espérer, un peu plus d’audace pour la suite. Pour les autres, un récit psychanalytique, et un parcours de reconstruction. Et pour les amateurs, l’auteur livre plus de 24 pages de bonus : dessins, croquis, commentaires... Avant deux autres volumes déjà au programme pour 2014 et 2015, toujours en mars.
(par David TAUGIS)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Participez à la discussion