Kentarô collecte les ultimes témoignages sur la vie de son grand-père, exceptionnel pilote qui avait juré de revenir vivant de la guerre pour finalement mourir comme kamikaze dans les tout derniers jours du conflit. On se rapproche donc petit à petit du jour fatidique, des circonstances qui ont conduit Miyabe à donner sa vie à son pays.
Le dénouement de cette chronique relie, une fois encore, de manière subtile et intelligente, la petite histoire à la grande, la quête des origines du héros aux relations nouées entre les pilotes sur le champ de bataille. Fort et émouvant, ce final apparaît comme un véritable point d’orgue à même de conclure magistralement le récit.
En seulement cinq volumes l’histoire de Naoki Hyakuta, joliment mise en dessin par Souichi Sumoto, aura su apporter un regard et un éclairage intéressants sur la Guerre du Pacifique en soulignant l’absurdité des commandements militaires pour mieux mettre en relief l’héroïsme des pilotes.
À travers le destin de Kyûzô Miyabe, certainement idéalisé et résolument moderne dans sa façon d’appréhender le monde et la vie, Zero pour l’éternité brosse une fresque épique et humaniste à la fois. À tout point de vue une réussite.
(par Aurélien Pigeat)
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Zero pour l’éternité T5. Par Naoki Hyakuta et Souichi Sumoto. Traduction Tetsuya Yano. Akata Delcourt, collection seinen. Sortie le 19 février 2014. 256 pages. 7,99 euros.
Découvrir les chroniques concernant la série : celle du tome 1, celle du tome 2, celle du tome 3, et enfin celle du tome 4
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