Presse & Fanzines

Zoo n°25 : De Libon à Jacques Martin.

Par Patrice Gentilhomme le 24 mai 2010                      Lien  
Toujours riche en information et en portraits d’auteurs, la revue Zoo s’installe définitivement comme un rendez-vous indispensable et érudit dans le paysage éditorial.

Le numéro du mois fait la part belle au comique avec une large place consacrée à Libon. Le géniteur de Jacques le petit lézard et d’Animal Lecteur dont les gags décalés et iconoclastes font les belles pages du journal Spirou se fait tirer le portrait par l’équipe d’Olivier Thierry. Il est vrai que cet auteur modeste et discret marque de plus en plus son passage dans l’hebdomadaire et parvient à imposer un style et un humour très personnels.

L’hommage à Jacques Martin se complète d’une présentation d’une entreprise qui, sans être un empire, relève plus d’un studio et qui témoigne d’un bon sens des affaires de la part du maître disparu et/ou de son éditeur.

On regrettera la présentation (qui aurait mérité plus d’espace) du phénomène de l’Uchronie dans la BD particulièrement présent dans les bacs depuis quelques temps. Zoo aurait pu aussi contextualiser dans la multitude des albums consacrés à Nicolas Sarkozy, Zoo le Sarkozix de Guy Delcourt et Wilfrid Lupano, dernier produit en date.

Une réflexion érudite sur la librairie du futur (édition numérique oblige !) et un (gentil) portrait du producteur d’un Monde de Bulles l’émission de Public Sénat animée : Jean-Philippe Lefèvre complètent ce numéro de mai.

Fabrice Neaud, Cromwell ou Pénélope Bagieu sont également au sommaire de ce numéro.

En privilégiant la multiplicité d’articles courts mais denses et collant au plus près de l’actualité, la revue poursuit son travail de défrichage d’une actualité toujours aussi riche. La sélection d’albums est à la fois éclectique et fouillée (souvent accompagnée d’un entretien avec les auteurs.) révèle des choix parfois discutables, mais toujours argumentés avec sérieux.
L’équipe rédactionnelle s’enrichit de nouvelles signatures introduisant de la diversité aussi bien dans le contenu que dans la forme.

A l’heure où les revues généralistes se comptent sur les doigts d’une main, Zoo confirme que son positionnement de gratuit n’est pas un obstacle à un publication indépendante, libre et de qualité.

Voir en ligne : Zoo sur le web

(par Patrice Gentilhomme)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Zoo est disponible sur la plupart des festivals, les grandes surfaces culturelles, dans certains circuits de cinéma (MK2) et est téléchargeable gartuitement en PDF sur leur site..

 
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6 Messages :
  • Bravo pour vos chroniques sur Zoo, DBD et les autres supports presse ! Mais pourquoi ne parlez-vous jamais de Casemate, à mon avis le mensuel le plus pro sur le marché ?

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    • Répondu par Mitsugoro le 25 mai 2010 à  13:22 :

      Parce que leur mascotte fait peur. :)

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    • Répondu le 26 mai 2010 à  08:21 :

      Casemate manque de sens critique (comme DBD) : à les lire, tout est beau, merveilleux et sympa dans la BD.... il y a plus de sincérité dans une critique de Beatriz Capio que dans un numéro de DBD ou de Casemollle !°)

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      • Répondu le 26 mai 2010 à  18:33 :

        Et n’avez-vous jamais réfléchi au fait que peut-être (je dis bien peut-être) ils ne parlent que de ce qui leur a plu.

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        • Répondu le 27 mai 2010 à  19:40 :

          Pourtant, les critiques cinéma ne se privent pas pour dire qu’ils ont lu une daube. Idem pour la critique littéraire...

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          • Répondu le 28 mai 2010 à  03:58 :

            Les critiques dans Casemate, DBD et les autres supports presse sont souvent complaisantes. Ou, du moins, les journalistes préfèrent écrire sur les albums qu’ils ont aimé... Il n’y a pas de vrai travail critique dans le monde de la BD (pour ne parler que de ce site, les écrits de Béatriz sont plus du registre de la chronique que de la critique)...
            Mais où Casemate est un magazine de qualité, pro, s’est au niveau des interviews, du choix des sujets et de leur traitement. Messieurs Vidal et Fueri font un travail remarquable qui mériterait que vous vous y arrêtiez, effectivement, de temps à autres...

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