En cette période de Gay Priden l’idée a de quoi séduire et Yannick Lejeune a le mérite de dresser un état des lieux riche et documenté. Qu’il s’agisse des super-héros en collants moulants et sexy au dernier prix du public d’Angoulême (Le Bleu est une couleur chaude de Julie Maroh, Glénat), le thème connait des formes et des succès divers et variés.
À la lecture de cet article on comprend mieux comment le genre transcende la ghettoïsation dans laquelle certains éditeurs tentaient (naguère ?) de le confiner. La bibliographie qui complète cette enquête donne un bel aperçu d’une production riche de talents (que nous avions évoquée en son temps dans nos pages) aussi divers que ceux d’un Ralf König (star du genre !) ou d’un Fabrice Neaud à qui l’on ne peut reprocher d’avoir payé de sa personne. On regrettera tout de même que ce dossier se limite à seulement quatre pages, la question homosexuelle loin d’être encore complètement décryptée, elle aurait sans mérité doute plus !
Ghost Money, le thriller politique de l’après 11 septembre produit par le tandem Thierry Smolderen et Dominique Bertail fait la couverture et bénéficie d’une présentation généreuse. Le dernier épisode fait partie des nombreux albums sur lesquels la rédaction revient à coups de commentaires et d’interview d’auteurs.
D’autres sorties récentes font aussi l’objet d’une attention particulière de la rédaction . C’est le cas du dernier opus de Sambre la série culte de Bernard Yslaire, ou de Blast de Larcenet . D’autres séries moins en vue comme Bourbon Street de Charlot et Chabert ou les Godillots de Marko et Ollier toutes deux publiées chez Bamboo sont présentées aux lecteurs avides de nouveautés.
La prépublication fait son apparition dans ce numéro avec la diffusion de Brides stories de Kaoru Mori, manga au graphisme bien spécifique et au thème qui ne l’est pas moins ; un mariage dans l’Asie centrale du début du XIXe siècle sert de toile de fond à cette intrigue romantique et exotique. Il est vrai que la pureté du trait et la qualité du graphisme de cette nouveauté ne laissent pas indifférent.
Les nombreuses passerelles qui associent jeux vidéo et BD ou cinéma et comics (comme ce mois ci avec le Thor de Kenneth Branagh) justifient pleinement la ligne éditoriale du magazine gratuit qui revendique son éclectisme et son ouverture à tous les arts visuels. Une démarche qui n’exclut pas une certaine indépendance et la liberté de ton, preuve en est les points de vue sur le dernier Bilal ou l’expo Pratt. De quoi faire grincer quelques dents...
Voir en ligne : Consulter en Zoo en ligne
(par Patrice Gentilhomme)
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