En réponse, les éditions Casterman proposent aux auteurs de mandater un commissaire aux comptes français (ou, dans une terminologie différente, un réviseur belge - en fait un expert-comptable indépendant), pour étudier et certifier les relevés relatifs aux tirages de leurs albums. L’éditeur est également disposé à prendre à sa charge les frais relatifs à une telle investigation.
François Bourgeon refuse cette proposition et demande en revanche, dans une lettre du 11 mars 1999, de recevoir toutes les pièces justificatives relatives à l’impression, à la reliure, à la vente de ses albums, et les justificatifs des pièces comptables internes concernant la diffusion des exemplaires gratuits (services de presse, cadeaux). Les auteurs désirent également une copie de tous les contrats (passés avec des tiers) relatifs à l’exploitation des droits dérivés et étrangers de leurs oeuvres.
Les auteurs justifient leur refus face à la proposition de Casterman par le fait qu’un expert, désigné à l’amiable, n’a aucun pouvoir légal pour forcer la remise de certaines pièces éventuellement occultées par l’éditeur. Ils préfèrent donc en recourir à la justice. Entre-temps, les auteurs reçoivent, de la part de Casterman un volumineux carton comportant des pièces de nature, selon l’éditeur, à établir la sincérité des relevés de droits qui leur ont été adressés depuis 1986.
03 : Un contrôle strict
(par Nicolas Anspach)
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image : photographie de Claude Lacroix (c) Casterman. Claude Lacroix est bien plus qu’un collaborateur pour le Cycle de Cyann. François Bourgeon et Claude Lacroix se partagent le scénario et le dessin.