Le récit pourrait presque être banal. Un homme, Frédéric Cyprian, tombe amoureux d’une femme, Eliza. Pourtant, le mari de cette dernière, Adam Zinguleski, est le mentor de Frédéric. Adam est considéré par tous comme un « maître de peinture », mais malheureusement le talent semble l’avoir quitté. Il ne possède plus le sens de la peinture, et ne parvient plus à placer la moindre ligne sur un tableau. Désoeuvré et angoissé, Adam sent sa femme s’éloigner. Elle en aime un autre, Frédéric. Mais Eliza a une qualité rare, la noblesse de l’âme et des sentiments. Elle ne peut se résoudre à quitter son mari, et encore moins à le tromper... Adam, lui, considère toujours Frédéric comme un ami auquel il a envie d’apprendre son art, pour le pousser à avoir une réflexion plus raffinée sur celui-ci.
On a l’impression d’avoir déjà lu des dizaines de récits dont la trame avoisine celle-là... Mais les tourments artistiques des personnages principaux et le climat révolutionnaire de la série apportent un petit supplément d’âme à cette intrigue.
Michel Faure est coutumier des séries historiques. Il s’est véritablement fondu dans l’ambiance. Son trait nerveux et classique accompagne avec dextérité le récit. On regrette juste un manque d’audace dans la représentation de certains plans.
Les auteurs ont choisi une fin étonnante, laissant le soin aux lecteurs de trancher. Les auteurs ont choisi une fin étonnante, laissant le soin aux lecteurs de trancher. Si bien que certains d’entre eux auront un goût de trop peu en terminant l’album...
(par Nicolas Anspach)
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