Le bolchevisme gagne du terrain, et rares sont encore les partisans du Tsar à se battre. Les plus riches d’entre eux se résignent à rejoindre la Crimée. Le port de Yalta est la dernière étape avant la fuite vers la Turquie... puis vers l’Europe.
Sophaletta a opéré cet exil et vit à présent à Yalta. Un homme est arrivé à retrouver sa trace : on l’a chargé de la ramener à Odessa où son cousin l’attend. Bien entendu, la belle va s’engouffrer dans le piège qu’on lui tend.
Erik Arnoux se garde cependant de conclure définitivement la série, laissant une fin ouverte à ce récit. Sans doute est-ce une manière de cultiver le doute quant à la suite de la destinée de Sophaletta...
Le graphisme de Dominique Hé est décidément moins gracieux que celui d’Erik Arnoux [1]. Ses personnages aux faciès anguleux dénotent quelques fois. Mais la véritable force du repreneur réside dans la représentation détaillée des décors.
Le scénariste a réussi à écrire une excellente série, en alliant l’aventure à un contexte historique et en utilisant les événements marquants de la Révolution russe pour en faire le moteur de ses histoires. Même si Sophaletta n’a obtenu qu’un succès d’estime auprès du public, il s’agit bel et bien de l’une des séries les plus intéressantes de la collection Caractère des éditions Glénat.
(par Nicolas Anspach)
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[1] Celui-ci a dessiné les trois premiers albums de la série.