Un assassin, le Croc’cœur, vient de faire sa 17ème victime. Le commissaire Nimber et son assistant Pujol sont chargés de l’enquête et n’ont pour seul indice que la manie du tueur consistant à prélever systématiquement le cœur sur les corps. Le jeune Thomas, lui, ne se préoccupe pas de ces mystères. Depuis le décès de sa mère, il vit avec son oncle, un scientifique bien étrange...
Inconnus du public, Thierry Gloris et Mikaël Bourgouin nous offrent est une fresque sombre et romantique. La magie opère dès les premières planches : un graphisme séduisant plonge le lecteur dans un univers mystérieux où de truculents dialogues illustrent la gouaille des personnages et donnent vie à cette réinterprétation personnelle du Paris de la Belle Epoque. Le jeune scénariste, titulaire d’un DEA en Histoire, dépeint avec élégance cette période de la fin du XIXème, début XXème siècle. Son récit oscille entre polar, roman scienctifique et ésotérisme, aucun genre ne prenant le pas sur les autres. Réussira-t-il à maintenir cet équilibre précaire ?
Les couleurs très inspirées de Bourgouin renforcent la personnalité et l’originalité du dessin. Souhaitons que Le Codex Angélique, prévu en trois tomes, confirme tout le bien qu’inspire ce premier album très accrocheur. La fin surprenante brouille toutes les certitudes et ne laisse rien présager de la suite...
(par Laurent Boileau)
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