On se rappelle que cette histoire qui a marqué la BD américaine des années 80 racontait une étrange enquête pour meurtre dans un milieu de super-héros quinquagénaires priés par le gouvernement de laisser la place aux jeunes. Le classicisme du trait de Gibbons en avait fait une œuvre fascinante qui rendit son scénariste Alan Moore immédiatement célèbre, sinon culte, auprès des amateurs de comics. Il confirma brillamment avec From Hell et The League of Extraordinary Gentlemen, eux aussi adaptés à l’écran. La traduction française (actuellement disponible en un seul volume chez Delcourt) avait été assurée par le romancier Jean-Patrick Manchette.
« Le truc cool avec watchmen, a raconté Hayter dans un débat au récent ManiaFest de Santa Monica où figuraient notamment Stan Lee, Chuck Russel (réalisateur de « The Mask ») et Tom De Santo (producteur exécutif des « X-Men »), selon le site Counting Down.com, c’est que c’est une histoire complète [au contraire des comics traditionnels. NDLR], avec un mystère qui persiste sans faiblir du début à la fin. Depuis des années, les gens me disent : Oh, mais c’est irréalisable au cinéma ! Je ne suis pas d’accord ! Je crois que c’est le plus grand film de tous les temps. Je suis en train de travailler pour arriver à traduire cette histoire avec son incroyable… profondeur. » Il semble que Moore lui-même s’était appliqué à ce que ce récit soit intraduisible à l’écran. Mais ses précédentes expériences cinématographiques montrent qu’il sait être souple avec l’usage qu’en font les producteurs. Hayter se lance donc à l’assaut d’un sacré défi !
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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