Cette scène de bain particulièrement chaude sert d’abord de prétexte à un long entretien avec Jean Dufaux. Le scénariste de la série Murena dont est tirée cette illustration s’y livre de bonne grâce et saisit cette opportunité pour revenir sur une carrière pléthorique, couronnée aujourd’hui encore de réussites, qu’il serait trop long d’énumérer ici.
Voilà près de quatre décennies que cet incroyable touche à tout accumule succès publics et critiques dans une (relative) discrétion. Outre des souvenirs personnels, l’auteur jette un regard sans complaisance sur son itinéraire, le monde de l’édition ou les relations scénariste-dessinateur. Des thèmes qui font de cet entretien un moment rare et nécessaire pour mieux connaître l’un des créateurs sans doute les plus doués de sa génération.
Le vrai, le faux c’est aussi l’univers de beaucoup d’auteurs, comme Marc-Antoine Mathieu, à l’honneur d’une exposition à Angers ; tandis que Loisel figure également au sommaire de ce numéro à l’occasion de la sortie de la sortie de son Mickey, presque plus vrai que l’original.
La revue pose un regard sur des auteurs ou des phénomènes éditoriaux qui ne sont pas ou plus...en haut de l’affiche. Au terme d’une année encore très riche en publications, variées et souvent de qualité, dBD effectue un flash-back, bien utile sur quelques albums sortis trop vite, trop tôt, avalés par l’avalanche des nouveautés et écrasés par les séries Mainstream abonnées des têtes de gondole.
De Fabcaro, aux commandes de la renaissance de Gai-Luron (Fluide Glacial), à Camille Joudry pour Juliette paru chez Actes Sud sans oublier le récit de Virginie Greiner et Daphné Collignon édité chez Glénat : Avant l’heure du tigre une sélection de neuf albums constituent ce que le magazine qualifie de pépites de 2016.
Gageons que la mise en avant que ces coups de cœur par l’équipe de dBD aidera le lecteur perdu dans l’accumulation des nouveautés à démêler le vrai... du faux !
dBD n°109, en vente partout 10€.
Voir en ligne : Le site de dBD
(par Patrice Gentilhomme)
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