Cela commence très fort avec en couverture un Olrik, haletant et apparemment fortement perturbé par l’onde Septimus avec cette légende en sous titre : Olrik est-il devenu fou ?
On l’aura compris il s’agit là d’une belle promotion pour le nouveau Blake et Mortimer. Une bonne dizaine de pages est donc consacrée à ce qui fait inévitablement figure d’événement. Programmé pour être dans les meilleures places du classement des ventes, ce 22ème album de la série culte repris par le scénariste Jean Dufaux s’annonce déjà comme un des événements de cette fin d’année. Avec Etienne Schréder et Antoine Aubin l’entreprise est décrite dans ses moindres détails.
Si la folie destructrice d’Olrik fait la couverture, un autre déjanté n’est pas loin de lui ravir la place. Avec son adaptation du roman de Jean Teulé, Richard Guérineau nous livre un portrait halluciné de Charles IX. En signant cet album aux éditions Delcourt le dessinateur du Chant des Stryges ou d’Après la nuit nous dévoile une autre facette de son talent, n’hésitant pas à nous surprendre avec cette entrée remarquée dans le registre historique.
Fou ? Peut-être fallait-il l’être aussi au beau milieu des années 60 pour aller concurrencer les studios Disney sur leur propre terrain ? Réunis autour de Raymond Leblanc une poignée a cru l’aventure possible en créant les studios Belvision. Paulette Smets qui fut de cette audacieuse aventure et le journaliste Daniel Couvreur auteur du livre Belvision, le hollywood européen du dessin animé reviennent sur cette épopée qui permit l’adaptation en dessin animé de grands classiques d’Astérix à Lucky Luke en passant par Tintin ou la flute à six schtroumpfs dernier succès de l’entreprise . Une aventure qui loin d’avoir sombré dans l’oubli est peut être en train de renaitre de ses cendres.
Un bon grain de folie est également nécessaire pour se lancer ’hui dans l’édition. Indispensable sans doute, nécessaire sûrement si l’on observe certaines tentatives comme celle de la Pastèque, l’ éditeur Québécois dont Frédéric Gauthier et Martin Brault nous relatent les 15 ans d’existence.
Est-ce aussi le cas des promoteurs des nouvelles revues comme AAARG ! ,ou la Revue Dessinée ? Mettre sur le marché des magazines dont le coût avoisine les 15 € dans un contexte de crise est-il bien raisonnable ? Si la tentative ne manque pas d’intérêt Henri Filippini en souligne le paradoxe dans sa chronique.
Enfin, en cette période, vous n’échapperez pas à la sélection des "produits de saison" : intégrales, recueils, tirages de tête, beaux livres.…un large choix vous est proposé dans ces pages. Et si l’envie vous prenait de faire des folies ?
Voir en ligne : Le site de dBD
(par Patrice Gentilhomme)
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