dBD n°50 : Paroles de scénaristes.

Rodolphe, Luc Brunschwing ou encore Patrick Weber font partie de la nouvelle génération de scénaristes apparus dans le courant des années 1990/2000. Longtemps ignorés du grand public, ils sont aujourd’hui de mieux en mieux reconnus et... connus.

L’actualité éditoriale de ce début d’année fournit donc une belle occasion à l’équipe réunie autour de Frédéric Bosser de placer sous les projecteurs quelques-uns de leurs représentants les plus prolifiques.

Jean-Pierre Dionnet dont le retour très médiatisé ne laisse pas la génération "Métal Hurlant"indifférente, ouvre le bal à travers une interview promotionnelle de plusieurs pages concernant sa nouvelle série : Des Dieux et des hommes (Dargaud).

Le très prolifique Luc Brunschwig lui emboîte le pas à l’opportunité d’un retour tout aussi remarqué avec la republication de Makabi devenu entre temps Lloyd Singer. Un portrait assez complet de l’œuvre de ce scénariste atypique qui donne toute la mesure du travail de l’auteur du Pouvoir des innocents et qui vient de rejoindre la maison Bamboo et son label Grand Angle.
Rodolphe se laisse lui aussi aller aux charmes de l’entretien à l’occasion de la sortie du Commissaire Raffini, série dont l’aventure éditoriale publiée par de nombreux éditeurs a connu des bonheurs divers.

Patrick Weber, par ailleurs collaborateur de la revue, revient sur sa dernière production : 1066 adaptation du plus célèbre précurseur de la BD de l’histoire : La Tapisserie de Bayeux !

Si l’essentiel de ce numéro revient sur l’itinéraire de ces scénaristes, ceux qui aiment les belles images trouveront néanmoins de quoi se satisfaire à travers la publication d’un mini-portfolio consacré à Jérôme Lereculey (en couverture de dBD) et des extraits de Wollodrin, tout juste paru chez Delcourt.

Il va sans dire que le retour sur le parcours de Manara est lui aussi parsemé de belles images, les amateurs apprécieront l’article que Henri Filippini consacre à l’auteur du Déclic !

Avec la sorte "en parallèle" de l’Immanquable, revue consacrée exclusivement à la prépublication, dBD semble se recentrer sur la mise en valeur des auteurs sans oublier pour autant de rendre compte de l’actualité toujours plus riche du neuvième art.

Ce 50e numéro marque-t-il le retour à une ligne éditoriale et des choix plus clairs après une longue période d’hésitation entre prépublication et revue critique ? C’est tout le mal que l’on peut souhaiter à l’une des dernières revues encore disponible en kiosque.