« Avec ce prix, nous dit un communiqué, l’Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée, consacre le témoignage direct sur la shoah d’une femme de soixante-six ans. » Née en 1941, Miriam Katin et sa mère doivent fuir Budapest pour échapper aux rafles des nazis contre les Juifs. Sa mère se faisant passer pour une servante russe accompagnée de sa fille illégitime, elles vivront des moments difficiles, y compris après la libération de leur pays par l’Armée rouge.
Soixante ans plus tard, cette femme qui quitta son pays en 1957 et fit son service militaire en Israël avant de rejoindre les Etats-Unis pour y travailler dans le domaine du dessin animé, entame un travail de mémoire et livre un graphic novel pathétique dans lequel elle tente de comprendre les raisons de l’horreur passée et comment elle est la cause de son athéisme actuel, en dépit de sa stricte éducation religieuse.
« Dans ce qui est son premier roman graphique, conclut le communiqué de l’ACBD, sa narration, tout en douceur (contrastant avec la violence des actes décrits), contribuera à émouvoir tous les lecteurs, même les plus insensibles ! »
L’ACBD compte 74 journalistes et critiques qui chroniquent régulièrement de la BD. Son choix s’est fait cette année parmi quelques 3285 nouveautés publiées dans l’espace francophone européen (France, Belgique, Suisse), entre novembre 2006 et fin octobre 2007.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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En médaillon : Miriam Katin. Photo : Didier Pasamonik (L’Agence BD).
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