On a appris à reconnaître leur trait et à apprécier leur férocité. Des ratiocinations de Jul ou de Wolinski, aux visions corrosives de Luz et de Riss, en passant par la justesse du trait de Cabu qui dessine Nicolas Sarkozy en gnome aux mèches pointues à la Mathieu Chedid ou encore en tête à claques comme le dessine Charb, rien n’est épargné au président : on moque sa boulimie médiatique, ses obsessions sécuritaires, son omniprésence gouvernementale, son baratin de camelot, jusqu’à sa famille recomposée avec Cécilia en tête de gondole !
Ses slogans en particulier sont férocement détournés. « Un maquereau pour la France » titre Jul. Il dessine Nicolas Sarkozy s’adressant à une Marianne mise sur le trottoir : « - Je veux bien te protéger, lui dit le président, mais il va falloir travailler plus pour gagner plus ! » Catherine nous montre Ben Laden qui s’apprête à lire la lettre de Guy Môquet... Cabu fait dire à « Nicolas couche-toi là » : « Je contrôle tout... sauf ma femme ! », Luz fait dire à Cécilia justement : « La France qui ne couche plus et qui se barre tôt ». Charb qualifie Rachida Dati de « sarkozette ». Et Luz conclut : « Calmons-le : il réchauffe la planète ! ».
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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