Difficile de résumer un album de 1120 pages en quelques lignes. Restons en donc à l’essentiel : cette Autre Fin du Monde retrace le parcours d’un homme qui s’est rendu compte que sa femme décédée ressort chaque nuit de sa tombe pour de mystérieuses balades, mais cela sans pour autant lui adresser un seul mot. Une occasion pour nos deux protagonistes de faire lors de ces sorties nocturnes, une multitude de rencontres avec toute une pléthore de personnages aux caractères les plus intéressants et variés.
Ibn Al Rabin tient dans cette Autre Fin du Monde les doubles rênes du scénario et du dessin. Son récit mélange émotion et amour, mais aussi humour et un certain fantastique. D’un point de vue graphique, le trait d’Ibn Al Rabin est particulièrement minimaliste avec son style cousin des ombres chinoises. Heureusement ses personnages sont assez typés pour être assez facilement reconnaissables. Son style parfois excessivement épuré et certaines pages trop vides risquent d’en rebuter plus d’un.
Malgré une narration fluide et un récit finalement assez prenant, il n’est pas évident de pénétrer dans ce pavé de 1120 pages dont la trame principale tient principalement sur une histoire d’amour entre un homme et une femme.
Il faut donc être motivé pour y accéder, d’autant que le prix de l’album (près de 40 euros) constitue, lui aussi, un investissement.
(par Olivier Wurlod)
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