Le Bouncer hérite de son père indien la charge d’être le nouveau protecteur des Apaches et de leur Terre Sacrée. Mais ces territoires sont convoités par Carolyn Harten. La richissime veuve a pour ambition de devenir propriétaire de toute la région, riche en eau souterraine. Pour y parvenir, elle n’hésite pas à faire appel à des hommes de main peu scrupuleux : le bandit Axe-Head et la bande de mercenaires du Capitaine Gallagher. Mais en massacrant la tribu protégée par le redoutable manchot, ne s’est-elle pas mise à dos un adversaire trop coriace, apte à nuire à ses plans ?
Quelle joie de retrouver ce héros atypique qu’est le Bouncer, surtout qu’il est de mieux en mieux entouré. Question adversaires surtout, Alexandro Jodorowsky lui en a concocté un sacré panel. Entre le brutal Axe-Head, qui tire son nom de la hache enfoncée dans son crâne, le Capitaine Gallagher, militaire vendu à la tête d’une bande de mercenaires et Carolyn Harten, la terrifiante veuve noire, le scénariste chilien s’est lâché.
C’est aussi et surtout le dessin absolument sensationnel de François Boucq qui confirme la qualité de ce sixième tome. Avec ses paysages désertiques somptueux, sa poussiéreuse ville de Barro-City et les trognes fournies aux adversaires du manchot, le dessinateur a fourni un travail d’une qualité exceptionnelle, capable de nous plonger dans un Far West envoûtant.
Pour tous les amateurs de Western, Le Bouncer peut se targuer d’être parmi les meilleures séries du moment dans un genre malheureusement trop délaissé par les éditeurs.
(par Olivier Wurlod)
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