Un Canard pour Les Blondes

Aujourd’hui est parue une étude de l’Observatoire national de la délinquance : les violences contre les femmes en France sont en très forte augmentation ces dernières années. Dans ce contexte, faut-il se réjouir du succès de cette série basée sur des "jeunes filles à la chevelure dorée et au QI “ultra-sous-développé“", un vieux cliché misogyne qui concerne les femmes en général ?

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• Répondu le 8 juillet 2008 à  10:53 :
  

  Qu’est-ce que vous attendez pour traîner cette BD en justice pour "incitation à la haine des femmes" ?

  Vous ne vous sentez pas un peu ridicule à faire ces amalgames qui déservent votre prétendue cause ?

  Il y a des hommes qui méritent des baffes...

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  • Répondu par Simon le 8 juillet 2008 à  11:13 :
    

    Cette BD est misogyne, c’est tout ce que je dis. Quand à votre réponse, où vous suggérez de me mettre des baffes parce que j’ai posté un message qui ne convient pas à votre manière de voir les choses, elle en dit long sur votre ouverture d’esprit.

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    • Répondu le 8 juillet 2008 à  12:51 :
      

      le succès de la série doit beaucoup (tout ?) à l’énorme machine promotionelle mise en place par Soleil dès le tome 1 ! C’est un fait indiscutable :
      Cette série a été mise en avant partout dès le début, bien plus que d’autres !!!. C’est comme Les blagues de Toto chez Soleil : quand un éditeur se dit : cette série, je veux qu’elle marche absolument, bin facile : il y met les moyens promotionnels. C’est aussi simple que cela. Après, forcément, si le dessin est plutôt pas mauvais et les gags également, tout va bien.
      Certes il peut pas le faire avec toutes les séries, il a pas les moyens.

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      • Répondu le 8 juillet 2008 à  16:04 :
        

        "C’est comme Les blagues de Toto chez Soleil : quand un éditeur se dit : cette série, je veux qu’elle marche absolument, bin facile : il y met les moyens promotionnels."

        encore un qui connaît le dessous des cartes....
        vous ignorez l’historique de la série "blagues de toto".
        les ventes ont été progressives, la promotion aussi, ce qui est normal, l’éditeur doit retrouver sa mise de départ.
        croyez-vous qu’on oblige les gens à acheter les bouquins ? ... enfin, bon on arrive toujours dans le même débat de la bd commerciale , vendeuse et de la vraie bd ,pfff.
        moi, personnellement cela ne m’empêche pas de dormir et je suis content de savoir que mon éditeur peut publier des choses plus difficiles d’accès, et donc moins "vendables", parce qu’un nouveau toto est sorti dans l’année.

        alors arrêtez de râler quand un éditeur fait de la promo pour une série qui marche, plein de gens en profitent( éditeur et son staff, auteurs, libraires,collègues aux auteurs.)
        les auteurs , comme les éditeurs ne se moquent pas pour autant des lecteurs.
        personnellement, je tente à chaque fois d’améliorer mon travail, justement pour que le lecteur ne croit pas qu’il se fait avoir.
        vous croyez vraiment que des séries comme vous citez marcheraient si c’étaient des pièges à cons ?
        les gens ne sontpas aussi débiles, vous savez.

        voyez un peu le positif dans certaines démarches des éditeurs
        amitiés

        l’auteur des blagues de toto

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        • Répondu le 9 juillet 2008 à  00:31 :
          

          C’est vraiment l’auteur des blagues de Toto qui répond ou Toto en personne qui nous fait une blague ?

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          • Répondu par brusselman le 9 juillet 2008 à  18:30 :
            

            Dans la bd on ne dit jamais d’une bd qui se vend bien,
            "tiens voila un artiste qui a proposé quelque chose et qui a trouvé son public"
            Non, on sous-entends toujours un tas de choses qui vont de l’amalgame sordide, aux jugements à l’emporte pièce.

            Visiblement, des petits scribouillards de bac à sable sont heureux de pouvoir jouer aux petits intellos de la feuille de chou virtuelle... peu rémunérés ou pas du tout... ce qui les rends encore plus ridicules.

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            • Répondu le 10 juillet 2008 à  08:50 :
              

              C’est toi qui sombre dans le ridicule : "Titeuf", "Kid Paddle", "Death Note", des auteurs comme Loisel ou Tardi, et on pourrait citer des dizaines d’autres exemples, voilà des grosses ventes en BD et de la qualité reconnue par tous ! "Les Blondes" ? Une bouse sexiste, point barre !

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            • Répondu le 10 juillet 2008 à  18:00 :
              

              Bin non, on ne dit pas : "tiens voila un artiste qui a proposé quelque chose et qui a trouvé son public".
              Tout simplement parce que c’est une logique commerciale et que les artistes ne sont pas dans cette logique.
              Les artistes ne travaillent pas pour le public, ils travaillent pour des idées, ils travaillent pour essayer de se comprendre eux-mêmes...
              La créativité de l’artiste est un paradoxe parce que c’est un égoïsme nécessaire à tous. Le rôle social de l’artiste est d’être inutile et c’est cette inutilité qui le rend indispensable. Le rôle du mathématicien, du philosophe, de l’intellectuel et du scientifique répond à la même logique. Et c’est parce que ces gens sont parfaitement inutiles, qu’ils s’amusent, qu’ils inventent, qu’ils réfléchissent, se posent des questions que l’humanité en est là. L’artiste se détache de la Nature. Le commerçant s’attache à la matière.
              Les Blondes n’est pas le travail d’artistes. Les gens qui produisent de tels livres, blagues de Toto et ces sortes de choses, cherchent à proposer quelque chose pour plaire au public, afin de gagner le plus d’argent possible. Il y a d’abord une volonté de séduire avant une volonté de créer. La séduction, c’est déjà de la manipulation, un truc qui a plus à voir avec le commerce d’Hermès qu’avec Apollon et Dionysos...
              Ce n’est pas une critique, c’est une constation.

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              • Répondu le 11 juillet 2008 à  11:19 :
                

                " 10 juillet 2008

                Bin non, on ne dit pas : "tiens voila un artiste qui a proposé quelque chose et qui a trouvé son public". Tout simplement parce que c’est une logique commerciale et que les artistes ne sont pas dans cette logique. Les artistes ne travaillent pas pour le public, ils travaillent pour des idées, ils travaillent pour essayer de se comprendre eux-mêmes... La créativité de l’artiste est un paradoxe parce que c’est un égoïsme nécessaire à tous. Le rôle social de l’artiste est d’être inutile et c’est cette inutilité qui le rend indispensable. Le rôle du mathématicien, du philosophe, de l’intellectuel et du scientifique répond à la même logique. Et c’est parce que ces gens sont parfaitement inutiles, qu’ils s’amusent, qu’ils inventent, qu’ils réfléchissent, se posent des questions que l’humanité en est là. L’artiste se détache de la Nature. Le commerçant s’attache à la matière. Les Blondes n’est pas le travail d’artistes. Les gens qui produisent de tels livres, blagues de Toto et ces sortes de choses, cherchent à proposer quelque chose pour plaire au public, afin de gagner le plus d’argent possible. Il y a d’abord une volonté de séduire avant une volonté de créer. La séduction, c’est déjà de la manipulation, un truc qui a plus à voir avec le commerce d’Hermès qu’avec Apollon et Dionysos... Ce n’est pas une critique, c’est une constation."
                

                Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue."
                Albert Einstein

                par votre post, vous illustrez merveilleusement cette pensée, c’est pas une critique, c’est une constatation !

                vous ne devez pas être auteur, peut-être lecteur.
                en tout cas, ceux qui vous proposent des livres doivent vivre, les rognures de gomme ne nourrissent pas leur homme. vous avez sans doute un bon job qui vous garantit un salaire correct, de quoi nourrir votre famille, tant mieux, les auteurs n’ont pas cette chance.

                des auteurs de bd qui font de la pub sur le côté , des story board sont aussi des gens intéressés que par l’argent ?

                débat stérile, interlocuteur futile

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                • Répondu par brusselman le 11 juillet 2008 à  13:44 :
                  

                  Cher Monsieur ou Madame vous n’avez pas bien lu ou alors vous avez des difficultés de compréhension, oui vous le courageux anonyme,
                  comme Thierry Coppée vous le disait plus haut, chez tous les éditeurs, c’est le succès de certaines séries qui permettent à d’autres qui ont un moins grand public d’exister.

                  Comme j’ai bien compris que vous étiez absolument indigné par la bande dessinée "les blondes", je vous invite à aller au bout de votre idée et de contacter un avocat en vue d’un dépôt de plainte en bon et due forme.

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              • Répondu par Sergio Salma le 11 juillet 2008 à  11:52 :
                

                Toujours cette violence incompréhensible à propos de tout et de rien.
                Intéressant tout de même qu’enfin certains relèvent que les très bonnes choses se vendent aussi très bien.
                je ne suis personnellement pas d’accord avec ces dernières assertions, péremptoires, méchantes et insultantes" ces gens ne pensent qu’à faire le plus d’argent possible" (en gros)
                C’est absurde !
                Le premier tome de toutes ces séries décriées n’a pas été planifié comme un blockbuster potentiel. Bien sûr, comme pour chaque livre, l’éditeur a envisagé le succès, il l’a espéré. Mais cette réflexion à part quelques rares exceptions est une volonté basique ,normale, on veut tous que "ça marche".

                Taxer l’auteur , le dessinateur des blagues de Toto d’opportuniste vénal est une insulte ridicule. Il a proposé cette idée, elle était parmi tant d’autres aussi casse-gueule et improbable que bien des délires. Que ce soit des autobiographies sérieuses, des bandes dessinées d’aventures, des histoires de guerriers ou du gros nez bien ficelé, à chaque fois c’est une loterie.

                Et à chaque il se trouve des gens pour dire que "c’est évident, ça devait marcher haha je l’savais, moi. On ne me la fait pas."

                Les blagues de Toto comme Persepolis a priori n’ont RIEN qui pouvait augurer de telles ventes.

                Lire de telles méchancetés me fera toujours autant réagir ; me viennent en tête des images de lynchage, d’insultes et autres violences inacceptables.

                Traiter de sexiste ce genre d’album est totalement déplacé. Ou alors on s’enfonce dans un débat vieux comme les médias.
                Les bouquins sur les blondes sont une farce . Ne pas le prendre comme tel est assez alarmant.
                Que ne relevez-vous pas le vrai sexisme dans la grande majorité des oeuvres qui nous sont offertes ! Dans James Bond,dans la plupart des séries-télé, dans la bande dessinée d’aventures à l’ancienne...il y a des milliers d’exemples qui souffrent de cette tare dont vous semblez percevoir la présence dans les tomes rigolos de cette série fantaisiste qui avoue sa "beaufitude" , qui en rit !

                C’est comme si un Asiatique débarquait dans nos contrées. Il voit son voisin lire les blagues de Carambar et rigoler parce que sur son calendrier, chaque jour il y a une blague . Cet Asiatique va-t-il croire pour autant que l’Occidental est un adepte de cette pensée ? Que la blague du jour fait partie de sa philosophie et lui indique la voie à suivre dans l’existence ?

                Prenons les pochades pour ce qu’elles sont et tentons plutôt de décrypter les horreurs cachées partout, le racisme banalisé, les stéréotypes déguisés plutôt que ces amusantes caricatures.

                Je ne suis personnellement pas un lecteur, un adepte de cette frange de la bande dessinée mais la voir ainsi massacrée pour de mauvaises raisons me fait réagir.

                L’attaque se fait évidemment d’autant plus virulente que le succès est grand ; comme si l’auteur visé devait "payer" son succès. Et ça , amis polémistes , ça en apprend plus sur ceux qui émettent des réserves que sur l’objet du débat.

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                • Répondu le 11 juillet 2008 à  13:16 :
                  

                  Vous avez raison quand vous dites que le sexisme se niche dans bien d’autres formes de Bandes Dessinées. Mais dire que ces ouvrages, "Les Blondes" se limitent à une "farce" (et c’est probablement ainsi que les auteurs de ceux-ci le conçoivent d’ailleurs)c’est se voiler la face sur les souffrances que crée la misogynie aujourd’hui, et quoi que vous en disiez, c’est l’un des ressorts de ces ouvrages : "elles sont par nature plus stupides, plus naïves, moins aptes à la réflexion". C’est du racisme, même traité à la sauce rigolarde. Et qu’ils en aient vendu 1 million ou 15 exemplaires ne changerait rien à l’affaire. De même que le format (la Bande Dessinée) est secondaire ici, c’est le fond qui est critiquable.

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                  • Répondu par Sergio Salma le 11 juillet 2008 à  17:03 :
                    

                    OK pour un contrôle plus strict, OK pour une réflexion sur la teneur des ouvrages publiés, OK pour une surveillance des sujets traités, OK pour une pré-lecture test , OK pour un comité qui sera chargé de juger le contenu, le correct, l’admissible, OK pour un véritable tri dans la production, OK pour une censure des ouvrages aux propos déplacés, vulgaires, honteux, racistes, sexistes, OK pour une limitation drastique des ouvrages prônant l’agressivité, le cynisme, le sectarisme , OK pour une administration sévèrement choisie qui saura ce qui est bon ou pas pour le peuple, OK pour une rétention de livres, disques ,jeux-vidéo, films où sont mises en scène des idées blasphématoires, des points de vue satiriques, une vision subversive , des clichés dégradants ou faisant l’apologie du mauvais goût et de la régression, des stéréotypes antédiluviens qui sont une atteinte à la dignité humaine.

                    Si je pousse votre raisonnement à fond , m’est-avis qu’on résoudrait en 2 ou 3 semaines le problème de la surproduction. Les tables de librairie, les rayons de supermarchés ,les salles de cinéma, les Fnac , les Virgin et les bibliothèques communales vont être vides, mais vides...

                    Vous me faites peur.

                    Ce qui m’inquiète dans cette levée de boucliers n’est pas tant le message " je déteste ce genre de bd ". La dérive étant : " je trouve dégueulasse de publier ces choses ; les gens achètent, ils vont devenir encore plus bêtes et bornés les pauvres lecteurs. C’est bien connu, les lecteurs sont des gens immatures qui n’ont aucune conscience de ce qu’ils achètent. il faudrait donc un contrôle plus sévère."

                    Vous voyez la différence ?

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                    • Répondu le 11 juillet 2008 à  18:00 :
                      

                      Vous vous faites des frayeurs tout seul, je n’ai jamais parlé de censure, c’est vous qui venez sur ce terrain là. Je dis juste une chose : ces ouvrages sont misogynes, et que cela provoque des réactions critiques n’a rien de surprenant, heureusement. Comme quelqu’un l’a évoqué plus haut, on sortirait un ouvrage de ce type sur "Les Noirs" ou "Les Arabes", on aurait droit à une levée de boucliers générale (et avec raison). Mais j’ai l’impression que pour vous, le racisme qui frappe les femmes n’a pas la même importance et la même dangerosité que les autres formes de discrimination.

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                      • Répondu le 11 juillet 2008 à  19:17 :
                        

                        les blagues juives, blagues suisses, blagues du bled, c’est du racisme aussi ?
                        pourtant ; les juifs, les suisses et les arabes aiment lire ce genre de livre.
                        les blagues belges sont principalemnt lues par des belges.
                        on appelle ça l’auto-dérision, chose que vous n’avez pas, c’est sûr ;-)

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                        • Répondu par Sergio Salma le 12 juillet 2008 à  12:01 :
                          

                          Cher anonyme ,
                          non, pour moi il n’y a pas de niveaux dans les discriminations.
                          Je tente de voir autour de moi les vraies raisons de s’énerver, de ne pas être d’accord afin d’agir.
                          L’agression est partout et les dangers innombrables. Comme vous je suis attentif aux dérives et comme vous je suis choqué de la non-réaction de la plupart des gens.
                          La bande dessinée fait partie de ma vie et je suis donc très sensible à tout ce qui est publié ; le marché étant inondé ( j’ai l’air de me plaindre mais en fait il y a d’autant plus de plaisirs inédits à dénicher, d’oeuvres intéressantes, d’auteurs nouveaux...) ,on subit donc les aléas d’une quantité invraisemblable de parutions. TOUT est publiable. Un bien , un mal, je sais pas trop.

                          Je voudrais d’abord préciser que c’est parce qu’ils sont abordés sous forme de bande dessinée que certains thèmes m’intéressent. Le racisme, la course au profit, la maltraitance, la pauvreté, ou la guerre sont des sujets de société ( comme le féminisme et la lutte pour la dignité) mais tout cela n’appelle un commentaire de ma part que parce que le média "bande dessinée " est l’objet du débat.

                          C’est mon credo ; je ne suis pas un pourfendeur, un justicier. Mon idée est toute personnelle et c’est dans ma propre vie que je fais le ménage sans arrêt.

                          Une bande dessinée comme les blondes ne m’a absolument pas fait réagir.
                          Bien entendu j’y ai décelé le côté énorme, la farce( je maintiens) ; mais ni plus ni moins que les blagues dont elles sont l’adaptation, la retranscription. je ne défendrai pas le concept éditorial en affirmant qu’il s’agit là d’une oeuvre novatrice et exempte des défauts que beaucoup lui reprochent. je les considère réellement mineurs justement parce que le discours est balisé.
                          On entre dans cette collection avec le sourire en coin et on est avisé de la "paillardise". Ils jouent avec la misogynie et c’est pour moi toute la différence.
                          Dans beaucoup de séries, la femme est la mère de famille , sobre, réservée, elle fait son job de ménagère, de maman et d’épouse.
                          Reproduit des centaines de fois , ce schéma aura fait plus de tort à la cause féminine que les blagues un peu grasses ou acides sur les femmes.

                          La misogynie est la peur de la perte du pouvoir. Comme le racisme la peur de l’autre etc...vieux débats.

                          La bande dessinée "les blondes" n’incite pas à la misogynie, parce que ces sentiments diffus sont le résultat d’une éducation, d’un climat, d’une pensée. Quand y sont exposées aussi sommairement ( je rappelle que le point de départ est l’adaptation en pages de petits blagues idiotes) certaines idées, elles ne font qu’effleurer des thèmes. la plaisanterie est légère et l’intention non-agressive.

                          le parallèle avec les blagues juives ou belges est évident. Tout ça ne vole pas bien haut (et là n’est pas leur intention) ; on rigole, on met en scène des séquences, des personnages où l’idiotie conduit les relations entre les gens.

                          Rien n’est emblématique, on est dans le stéréotype en plein. On peut y voir une vision courte, un a priori désagréable mais j’ai le sentiment qu’il ne s’agit là que d’un terrain confiné. La méchanceté est absente ; j’oserais même dire qu’il y flotte une certaine tendresse.

                          Je comprends c eux qui sincèrement trouvent que cette bande dessinée véhicule des clichés dérangeants ; en réalité, cette bande dessinée RAPPELLE que c’est ainsi que certains pensent. Et encore, il y a définitivement un deuxième degré , comme pour les blagues sur les noirs et les Juifs, où l’on part d’un postulat exagéré pour narrer une anecdote ; celle-ci sera le reflet d’une IDEE de comportement, qui se servira justement de l’ineptie de ces stéréotypes.

                          Me voilà obligé d’expliquer ce qu’est l’humour en somme hahaha !

                          Cette bande dessinée est pour moi définitivement inoffensive à cause de l’apparence anodine de ce qui est raconté. Tout est à sa place justement. Tout est situé, circonscrit sans volonté de nuire.

                          Sans vouloir jouer sur l’antagonisme et citer bien des titres où la misogynie, la vraie, celle qui assassine , qui étouffe sournoisement, je tiens à défendre une fois pour toutes ce droit à la satire.

                          La satire aujourd’hui, période de frilosité mâtinée d’une peur de dire qui ressemble à l’autocensure , est une preuve de santé !
                          On ne peut plus rien dire sur rien ni personne. C’est cela qui me fait peur.

                          Si vous êtes une femme( mais pourquoi ne signez-vous pas ?!)je comprends votre agacement. Je saisis toutes les raisons qui vous horripilent mais je ne comprends pas bien à quel niveau exactement vous situez l’agression. N’est-ce pas simplement le rappel du désastre qui nous entoure qui vous alerte plus que le sujet lui-même.

                          Si vous êtes un homme, je vois que vous compatissez . Vous prenez fait et cause en arguant que la (re)diffusion de certains clichés est toujours dangereuse et inqualifiable. Comme les plus sévères , vous considérez qu’il vaut mieux s’abstenir de propager ces poncifs. Vous défendrez sans doute dans la foulée tous les droits humains, vous devez sursauter mille fois par jour devant les injustices et les dérives de ce monde amoral.

                          Dans les deux cas, je relève le même symptôme (qui rejoint ceux évoqués plus haut), celui de la peur d’être découvert, la volonté délibérée de s’exprimer à couvert. Une drôle de façon d’envisager le débat public (si je peux me permettre).

                          Si vous êtes une blonde, je comprends tout.
                          Ouille, ça passera pas cette dernière phrase !...allez on verra.

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                          • Répondu le 13 juillet 2008 à  08:05 :
                            

                            Oh, si, elle passe. Quant au fait d’être un homme, une femme, une blonde (un blond ? Tiens, c’est vrai ça, qu’en est-il des blonds ?) ou un brun, dans ce débat, ça n’a aucune importance : en quoi cela changerait-il fondamentalement mon propos ? Et celui-ci reste le même, notre point de désaccord (alors que je partage votre point de vue sur le rôle souvent dévouée aux femmes dans les fictions) : vous y voyez un inoffensif ouvrage paillard, j’y vois un livre tristement misogyne, qui s’il n’est pas le nœud du problème (le sexisme), en est l’une de ses expressions.

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                            • Répondu par Yoann le 23 juillet 2008 à  10:50 :
                              

                              hahaha, quelle prise de chou !
                              Les gens ne se moquent pas assez d’eux même, pourtant il y a matière.

                              Je vois que certains aiment bien théoriser sur la BD et le bienséant, en faisant couler autant d’encre que possible et ça, c’est très bien pour la série. héhé ;)
                              Merci à vous !

                              Apprenez, que si les blondes se vendent aussi bien, c’est parce que cette BD n’a pas la prétention de toucher un public de bédéphiles convaincus.
                              Reposant sur un humour populaire, elle vise tout le monde et n’importe qui. (discrimination ?)

                              Et finalement, je connais un certain nombre de blondes qui en sont de ferventes lectrices.
                              D’ailleurs beaucoup de gens les offrent à leurs amies blondes pour un anniversaire, un noël ou que sais-je encore...
                              Et je pense que ces blondes ont de bons amis ;)

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Un bd méchante et sexiste envers les femmes en générales et les blondes en particulier.

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Personnellement je trouve que c’est honteux de sortir des bd comme ça qui dénigrent les femmes de cette manière méprisante.

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blagues de toto chez Delcourt, sorry ;-)

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Je ne peux que ne pas apprécier cette bd vulgaire remplis de méchancetés et de mépris envers les femmes blondes.

Actuellement le racisme contre les femmes blondes est entrain de se banaliser avec des blagues sexistes et méchantes ainsi que d’autres choses dégradantes pour les blondes.

Je voudrais dire qu’il faut essayer d’arrêter avec ces méchancetés et ce sexisme.

Voir en ligne : http://no-racisme23.skyrock.com/

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D’où l’importance d’un titre parlant et déjà connu pour vendre un ouvrage.

D’autres utilisent le nom d’un homme politique, d’un chanteur, d’un roman célèbre... l’utilisation des contes pour enfants est vieux comme la littérature jeunesse. Tout est bon pour vendre un livre ! Et ce n’est pas forcément une mauvaise chose.

Alors "les Blondes", les Belges, les "blagues de Toto", "l’histoire d’un fou", "les blagues de Marius", "Pincemi et Pincemoi", tout ça... pourquoi pas ? C’est le premier qui en a eu l’idée qui bénéficie de la notoriété préexistante d’un "concept humoristique" populaire.

Et ça fait venir des lecteurs en plus pour la BD : d’un côté les BD du Libération estival, de l’autre les blagues des Blondes, et en fin de compte de nouveaux lecteurs pour Dupuy et Berbérian ou pour Spirou !

Pour ce qui est de "l’insulte" liée à la couleur des cheveux des femmes, pour ma part, je ne l’ai entendue utiliser que... par des blondes elles-mêmes, pour s’excuser d’une gaffe quelconque !!! (et ça a le don de m’irriter)

Ceci dit, personne ne prend ces clichés au pied de la lettre. Le problème des femmes ne vient pas d’une BD mais d’un contexte social qui n’a rien à voir avec l’humour...

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• Répondu le 9 juillet 2008 à  09:05 :
  

  C’est sûr que les "Blondes" est un symptôme, pas une cause. Mais justement, que plus d’un million de ce truc sexiste aie pu être vendu n’est pas forcément réjouissant sur l’état de notre société. Le misogynie est une forme de racisme comme une autre. Qu’est-ce qu’on dirait si une BD intitulée "Les Noirs" sortait et reprenne, sur un ton évidemment humoristique et badin - on est là pour rigoler un bon coup hein, ça peut pas faire de mal - tous les vieux clichés racistes sur les populations africaines ? Et s’il s’en vendait un million d’exemplaires aussi, ça serait toujours ça de pris pour la BD ?

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1/Préjuger des capacités intellectuelles d’une personne à cause de la couleur de ses cheveux est aussi raciste que de la juger à cause de la couleur de sa peau.

2/ Cette BD est misogyne et je n’ai même pas besoin d’argumenter.

3 / Mein Kampf s’est vendu à 10 millions d’exemplaires et ce n’est pas une référence en matière d’exemple à suivre.

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Je suis blonde (naturelle, en plus !). Je ne pense pas être des plus mal "équipées" intellectuellement, et pourtant, à vous mesdames qui êtes aussi blondes, je vous dis que cette bd est la plus hilarante que j’aie pû lire dernièrement. Et,
sans vouloir vous offenser, je ne pense pas qu’il y ait une quelconque "méchanceté" dans le scénario. Pourquoi voyez-vous le vice partout ? Je crois que Vanessa est, en fait, la caricature de ce (faux)préjugé [à savoir, que les blondes sont moins douées que les autres, etc], et de toutes les façons tout le monde sait que ce n’est pas vrai, que ce n’est pas parce que nous sommes blondes que nous valons moins que les brunes, par exemple ! Un peu d’humour, voyons !
Et puis, réfléchissez-y : pourquoi l’humour noir est mieux accepté que l’humour sur les "blondes" ?

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• Répondu par MISSBUNNY le 20 octobre 2010 à  19:46 :
  

  Pour ma part je suis également blonde, j’adore cette B.D et pourtant je suis bien gâtée niveau Q.I.

  Un vrai régal et un pure moment d’humour !!

  Qu’est ce que l’on devrait dire sur les belges alors une fois..........

  :o) ;o) :o)

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