C’était l’un des artistes préférés d’Yves Chaland, et pour cause : né quasi à la même époque (Dave en 1955, Yves en 1957), ils avaient la même vénération pour certains grands dessinateurs de l’âge d’or américain : Will Eisner et en particulier son assistant Lou Fine, Frank Frazetta, ou encore Bernie Wrightson… Des artistes au trait fin, précis, sensuel et juste.
Comme chez Chaland dont les références se trouvaient dans l’école belge, le trait de Dave Stevens rendait hommage aux grands anciens, ses créations étaient des parodies des canons de la bande dessinée de l’Age d’Or signés Jack Kirby ou Wallace Wood.
De Dave, on retiendra Rocketeer qui séduisit jusqu’à Hollywood par ses pages éblouissantes. On se rappelle aussi ses pin-ups qui vous damneraient un père jésuite et dont les modèles ont souvent été des femmes qui partageaient sa vie.
Dave nous a quitté le 10 mars dernier, emporté par une saloperie de leucémie.
DP
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