Une suite tout aussi confuse que le premier tome.
Difficile de retrouver nos repères dans ce second tome centré sur le sorcier Adam. Le lien avec le tome 1 n’est pas forcément fait tout de suite, d’où un sentiment de confusion qui vient s’ajouter aux nombreuses ellipses, personnages et sous-intrigues de cette suite qui manque malheureusement toujours de crédibilité et de fluidité.
Le changement de perspective pour narrer l’histoire aurait pu être intéressant s’il y avait eu un minimum de lien entre les personnages des deux premiers volets. Là, on se retrouve seulement avec une nouvelle intrigue organisée autour d’Adam, engagé par Joseph pour retrouver sa filleule Line et qui est en mauvaise posture depuis son affrontement avec la Mafia des Chats. Manon n’est qu’un second couteau alors qu’elle tenait la vedette dans le tome 1. Sans compter que les scènes qu’elle partage avec Adam sont parfois incompréhensibles... Le sorcier semble également lié contre son gré à une mafia qui reste encore très mystérieuse et doit affronter deux autres sorciers, Calvin et Carl, dont les pouvoirs sont intacts alors que la Grande Déchirure est censée avoir annihilé toute magie et qui sont eux aussi à la recherche de Line, sans qu’on sache pourquoi.
Si le graphisme vient renforcer le dynamisme des scènes d’action, il est cependant trop froid et impersonnel pour permettre au lectorat déboussolé de se raccrocher à quelque chose de tangible. Les personnages eux-mêmes ne dégagent rien : Adam est aussi humain qu’un robot, Manon surjoue les femmes fortes, Carl et Calvin sont des idiots pervers et Line, qui est pourtant au centre de l’intrigue, est aussi transparente qu’une vitre. Même la couverture prête à confusion puisqu’Adam n’y apparaît pas !
En clair, une série au potentiel gâché par un mélange de surplus d’informations, de manque de liant et de personnages froids et sans âmes. Dommage.
GBé
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