Mais voilà, il n’a fallu que deux ou trois heures pour que, sous l’article que nous avions consacré à cet épisode grotesque du landerneau bédéphile, figure la réponse du principal intéressé :
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"Oh la la... Je rentre de déjeuner, il fait un temps magnifique, tout le monde dehors est en tee shirt... et je tombe par hasard sur votre message qui me plonge dans le plus noir profond marasme. Je suis en effet le sale type "haineux, vulgaire et violent" dont vous fustigez la prose éditoriale. Vous allez rire, mais ce petit billet était à l’origine fait... pour rire ! Je connais en effet très bien les deux personnes citées dans mon édito, et suis de surcroît très ami avec l’un d’eux. Le jeu consistait à l’origine à s’envoyer des peaux de banane par éditos interposés en invitant les lecteurs à suivre les épisodes d’un jeu de massacre censé devenir à terme une sorte de feuilleton un peu trash. En vous incitant à acheter les deux magazines pour compter les points. Sont-ils malins... Or, personne n’a rien compris au film. Ni vous, ni aucun lecteur, visiblement. J’ai même dû me rendre auprès des auteurs de Fluide pour me justifier, sans quoi c’était le guerre pour de vrai ! Jeux de mains, jeux de vilains, comme dirait l’autre. Donc on arrête tout. Vous pourrez constater que le prochain édito est très "peace and love". Voilà, c’est sur vous que tombent mes explications un peu honteuses, mais après tout, puisque je vous tiens et que j’ai le clavier facile aujourd’hui... Alors, sans rancune ?
Jean-Marc Vidal Rédacteur en chef"
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En français : "Pouf, pouf, on oublie tout, j’ai dit une connerie, je le reconnais, chacun son métier, vous faites de l’humour, moi j’essaie désormais d’écrire autre chose que des conneries, on se quitte amis, je retire le million d’hommes massés à la frontière et vous verrez que dans quelques années on en rira tous les deux, l’addition est pour moi, si, si, n’insistez pas, okay ?".
Moi, je trouve que Bush devrait lire Bodoï.
Ca lui apprendrait le sens du mot "diplomatie".
Et si le landerneau bédéphile vous semble un peu futile au regard de ce qui se passe actuellement dans le monde, lisez le texte magnifique de Paulo Coelho que le scénariste Philippe Tome nous a envoyé et qui a été traduit par "Le Monde". Vous devriez encore le trouver là.
(par Patrick Albray)
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