Quelques mois plus tard, les Autrichiens reprendront la main sur la Belgique mais, pour l’heure notre queutard dragon Dragon, protégé par Danton, entreprend de piller pour son compte les œuvres d’art de la Belgique. Des Rubens, des Van Eyck, un Michel-Ange, à Bruges, à Bruxelles, à Liège...
Non sans se vautrer dans le stupre : le dragon Dragon tient à sa réputation ! L’opération fait scandale et la débandade des Français dans les Pays-Bas autrichiens précipite le départ du Général Dumouriez, bientôt inquiété par la Convention -il ne tardera pas à la trahir- ce qui sauve une fois de plus la mise pour notre lâche et grossier cavalier à pied.
Comme à l’accoutumée, Nicolas Juncker, qui a une formation d’historien, nous bluffe par la qualité de sa documentation. Car si les aventures du Dragon Dragon sont fantasques et emportent un rire franc, le contexte historique ne l’est pas. Les dialogues sont prestement enlevés, évoquant la grande Histoire et sa soldatesque grotesque, sinon comique car on parle là de vrais massacres qui annoncent les guerres à venir.
C’est en tout cas un album jouissif de la trempe d’Un Général, des généraux écrit par le même scénariste. L’une des séries les plus intéressantes, les mieux écrites et les mieux dessinées du moment.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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Les Mémoires de Dragon Dragon T. 2 : Belgique, c’est chic. Par Nicolas Juncker et Simon Spruyt – Couleurs : Léa Chrétien.
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