Dans plus de 2000 ans, l’humanité sera toujours là, difficile à croire, mais elle aura évolué et aura même découvert un moyen de voyager à travers différents univers : « La Passerelle ». Jacob et Elena Armien, deux cartographes sont envoyés pour explorer cet espace infini et hostile. Très vite, ils ne donnent plus signe de vie.
Des années plus tard, Adley, leur fille aux capacités intuitives et télépathiques part à leur recherche aidé par Staden, une I.A. à la sensibilité humaine.
Dans un grand format presqu’inhabituel pour les éditions Urban, Horizons Obliques est une aventure de science-fiction à mi-chemin entre Interstellar et Les Cités Obscures. Pas étonnant que son dessinateur François Schuiten salue l’album et en signe la post-face.
Complexe, ce space-opéra multi-dimensionnel et technologique relève presque de l’exercice de style graphique. Avec ses grandes cases et ses pages contemplatives Richard Blake joue sur des motifs récurrents, sur des perspectives profondes et des fourmillements de trait. Un héritage du passé de peintre et de graphiste de l’artiste, issu même de la genèse de l’album expliquée dans la préface qui donne parfois l’impression d’une volonté de déstructurer la narration par le dessin. Soigné et réaliste, le trait puise, lui-aussi, dans les deux pôles d’inspirations de Richard Blake pour en donner une synthèse réussie : la bande dessinée Franco-Belge et le Comics US.
(par Kelian NGUYEN)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Horizons Obliques - Par Richard Blake - Ed. Urban Comics