Héritier malgré lui, Robert Sax préfère regarder les jolies femmes et épauler les amis plutôt que gérer son garage. En l’occurrence, quand son meilleur copain Boon, libraire débonnaire, est pris dans un engrenage entre services secrets, Robert fonce à son secours.
L’enjeu : une automobile révolutionnaire qui donne des idées aux régimes communistes du bloc soviétique. Avec des microfilms cachés dans des crayons et, en toile de fond, l’exposition universelle de Bruxelles qui attire l’Europe entière dans la capitale belge.
Solidement référencée, cette série Ligne claire recycle des années de création BD avec un savoir-faire indéniable et ce soupçon de fraicheur qui fait la différence. D’un côté des personnages décalés (le patron qui se fiche de sa boîte et le libraire homo solitaire et fragile), de l’autre des éléments historiques délicieusement surannés (le bloc de l’Est contre l’Amérique et ses alliés).
La filiation avec Blake et Mortimer s’impose, bien qu’ici, la notion d’héroïsme s’inscrit dans un contexte plus quotidien et une forme d’esprit libertaire.
(par David TAUGIS)
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