Répondu par Sergio Salma le 13 janvier 2010 à 00:31 :
Sans doute LB a-t-il voulu dire qu’aujourd’hui la bande dessinée ose nommer les pays, se faire réellement journalistique. L’auteur regarde le monde et retranscrit en imaginant une fiction ou une satire ou un portrait sensible( ou les 3 en même temps) en partant de cette actualité plus ou moins brûlante.
On est sur le vif, on met en scène des personnages plus ou moins inspirés de personnages réels ou qui pourraient l’être.
Il y a une vague très intéressante de jeunes auteurs qui posent ce regard( Guibert avec le photographe)
Mais depuis très longtemps( depuis le début ?) la bande dessinée parle de politique...
Relisons Macherot ( notamment les rats noirs), le schtroumpfissime, le devin , il y a des Bob & Bobette qui sont de vrais pamphlets . Qrn sur Bretzelburg , les Picaros...
Les travaux d’Auclair, le char de l’état de F’murrr, il y a eu dans les années 70 à 90 une véritable armada d’artistes sensibles à ces convulsions-là.
Depuis bien plus longtemps encore, les bandes dessinées de Quino( Mafalda en tête), les Peanuts, Calvin& Hobbes
Sans oublier le sergent Laterreur ou les travaux de Christin qui depuis bientôt 30 ans a exploré ces terrains-là( avec Bilal, Tardi...)
Pétillon fait de la politique sans en avoir l’air dans ses bd . Il y a eu les bd de Bignon et Vidal. Plus récemment Lax . Et que fait Crumb depuis toujours ? Et Pratt a parlé de ses guerres à lui ...c’est infini.
Vuillemin et Gourio ont jeté le plus gros pavé dans cette mare avec Hitler=SS
On entretient un hiatus parfois un peu gênant en écrivant des banalités sur un genre qui est pourtant majeur depuis ...toujours !
Trop souvent cette manie et cette paresse d’imaginer que la maturation d’un média ou d’un art vient avec l’âge et avec l’histoire. La même vision courte fait penser à une majorité que le cinéma muet et noir et blanc est un proto-cinéma alors que le journal d’une fille perdue, l’aurore ou M le maudit( sans parler de Chaplin et Keaton ) sont des oeuvres aussi mûres que bien des films que l’on considère comme un aboutissement. Mais pas de malentendu s’il vous plaît, je ne suis pas en train de dire que ce qui sort aujourd’hui est moins bon que ce qui a été fait. Il me semble juste que la démarche est entreprise depuis très lontemps. C’est peut-être LB qui a découvert récemment que le spectre s’est considérablement élargi et certains journalistes d’Arte sont un peu dans cette forme de pensée parce que leur public est en partie réfractaire, on est encore dans le clivage art majeur , mineur et toutes ces sortes de choses.
Arrêtez, pitié ! d’abonder dans ce sens. Pourquoi dire que la bande dessinée est récemment devenue adulte et qu’elle ose enfin se frotter au monde ? Elle est au contraire dans sa grande majorité en train de s’infantiliser.
Laissons ces formules qui enfoncent des portes ouvertes aux supports qui considèrent tous les 3 ou 4 ans que ça y est ! cette fois la bd a enfin conquis ses lettres de noblesse parce qu’elle se fait plus littéraire, plus picturale, en fait plus sérieuse. A ce compte-là, le marsupilami est une idiotie.
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Répondu par Laurent Boileau le 13 janvier 2010 à 10:18 :
Je n’ai pas visionné ces deux films. Donc je ne connais pas leur contenu. Pour enlever, je l’espère, toute ambiguïté, j’ai mis la phrase descriptive du film entre parenthèses pour signifier qu’elle est extraite d’un communiqué de presse fourni par ARTE et qu’elle n’est pas l’expression de mon point de vue.
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Répondu par Jean de Bernardi le 13 janvier 2010 à 13:47 :
et que dire des pages Actualités de Pilote dès le début des années 70.
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