Apprendre à dessiner sur la Toile

Apprendre à dessiner sur la Toile
30 août 2012 00:50, par la plume occulte

Benoit Springer est une bombe atomique dans le paysage de la bande dessinée .La grande classe internationale.Sur ce terrain il écrase du monde.Une bombe empêtrée dans sa virtuosité qui lui donne des complexes.Vous croyez ça possible ?!! De gros moyens et un petit ego :on comprend que ça l’éloigne d’une certaine reconnaissance médiatique !Pourtant..Il lorgne à gauche à droite pour oublier d’être lui-même.Un cas.Il parle même d’arrêter la BD.Idiot.Sa synthèse graphique est d’un niveau "moebiusien"la spontanéité en moins.Mais ça peut venir !C’est dans l’économie de moyen qu’il est le plus incontournable .Son"On me l’a enlevée "est symptomatique de ça.Un moment d’anthologie.Une leçon assénée.Et quelle reconstitution de la réalité contemporaine !!!

Du coup le voir proposer des cours de dessins parait judicieux...et à propos.Légitime aussi.À voir.Cours magistral en perspective !

Mais dîtes donc monsieur Pasamonik c’est quoi cette conclusion vous faites un malaise ?

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Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 30 août 2012 à 09:54 :

Parce que vous pensez sincèrement qu’une fois publiés, les professionnels n’ont plus rien à apprendre ? A l’âge de 80 ans, Charlie Chaplin disait : "nous sommes tous des amateurs". Alors oui, j’assume ce mot d’esprit, y compris pour moi-même.

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- Répondu par la plume occulte le 30 août 2012 à 18:41 :
  
  J’y ai vu comme un sursaut nihiliste ,comme la lassitude d’un instant.L’idée qu’une mode fatalement ça se démode et,l’envie d’un autre chose.Peut être même un ciblage particulier.Voire un sursaut cynique suicidaire mais très drôle en effet.
  
  Après il est évidemment souhaitable qu’un professionnel évolue , apprenne en permanence et reste sur le qui -vive,fasse des gammes.Qu’il se méfie de son entourage, de son si bien nommé cercle et, de sa cour.Quand il ne progresse plus il stagne,tombe dans l’auto-parodie , régresse....ET ça peut arriver très vite !!
  
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  Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 31 août 2012 à 01:26 :
  
  Vous savez, on peut être professionnel par hasard, par nécessité aussi. Le talent n’est pas forcément nécessaire à la réussite.
  
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  Répondu le 31 août 2012 à 17:18 :
  
  Les professionnels de la BD qui ont "atterri" là alors qu’ils aspiraient à autre chose c’est un peu l’histoire de la bande dessinée.Curieusement certains étaient furieusement doués pour le genre et pas vraiment pour celui-la peinture souvent- qui leur était cher.Pas mal de frustrés dans tout ce joli monde au final !
  
  Mais il ne faut pas oublier que la BD demande un talent spécifique.Plein d’artistes ont bien fait illusion par leur maîtrise d’une technique graphique qu’ils ont appliqué et récité mécaniquement pour vivre:mais le meilleur dessinateur du monde ne fera pas forcément un grand auteur de BD.La BD franco-belge ,la plus illustrative et la moins narrative des quatre grands pôles de production,est celle qui a le plus facilement permis à ces auteurs de circonstance de se "fondre".
  
  En dehors de ça le talent pour réussir peut prendre diverse forme.Il peut être celui de se trouver au bon endroit au bon moment avec qui de droit,celui de servir le discourt ad-hoc et à géométrie variable ,suivant le lieu et le vent qui tourne.Celui d’occuper le terrain également.C’est tout un art aussi !!
  
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  Répondu par Jean-Luc Cornette le 1er septembre 2012 à 00:16 :
  
  "La BD franco-belge ,la plus illustrative et la moins narrative des quatre grands pôles de production..."
  Ha ha, très drôle.
  Exactement le contraire de ce qu’est la ligne claire !
  
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  Répondu par la plume occulte le 1er septembre 2012 à 15:57 :
  
  Qu’est-ce que vous appelez la ligne claire ?Le détourage linéaire qui s’est rendu nécessaire ,par contrainte technique, dès l’origine du genre,ou le mouvement esthétique et référentiel cher à monsieur Pasamonik ,qui est avant tout plastique.Voir à ce sujet ,les cases qui en ont été souvent isolées et agrandies et, qui se suffisent en elle même.
  
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  Répondu par Alex le 2 septembre 2012 à 02:17 :
  
  La Ligne Claire est une construction tardive faite de toute pièce par qq dessinateurs européens de bande dessinée autour des années 80. Le genre n’a aucun ancrage philosophique ou humaniste, c’est une affirmation des solutions techniques qui facilitent l’impression. L’ancêtre en étant l’Ukiyo-E.
  
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