Le "Printemps arabe" qui s’est concrétisé par le départ, le 14 janvier 2011, du dictateur tunisien Ben Ali, a libéré la parole et notamment celle des caricaturistes. Dans certains pays, les caricaturistes n’avaient pas le droit de représenter leurs dirigeants, ils ont pu commencer à le faire.
La religion, l’immigration, le statut de la femme... sont des thèmes qui se sont mis à fleurir. Mais cette liberté est fragile dans ces pays où la liberté d’expression et les droits de l’homme sont un vrai combat, bien plus dur que celui de nos dessinateurs francophones drapés dans leur bonne conscience.
Parmi ces héros de la liberté on citera les Iraniens Hassan Karimzaddeh et Mana Neyestani, emprisonnés pour leurs dessins, le Marocain Khalid Gueddar condamné à trois ans de prison au Maroc pour avoir dessiné un membre de la famille royale, les Algériens Dilem (qui atteint le score hallucinant de plus de 60 procès pour délit d’opinion dans son pays) ou Le Hic condamné à trois mois de prison avec sursis, la dessinatrice turque Ramize Erer, virée de Radikal à cause de son ton caustique, etc.
Cartooning for Peace a décidé de se pencher sur le travail de ces artistes venus de la méditerranée et, sur ses cimaises, les Palestiniens Boukhari et Khalil côtoient les Israéliens Michel Kichka et Shay Sharka, les Belge Kroll et Nicolas Vadot, le Suisse Chapatte et les Français Aurel et Tignous.
On remarquera en particulier le travail de la Tunisienne Nadia Khiari qui, avec son chat Willis de Tunis, a réalisé une parodie du Guernica de Picasso présente dans l’expo.
DP
Exposition Cartooning for Peace ! Dessin de presse en méditerranée.
du 27 novembre au 16 décembre
Maison des Métallos- 94, rue Jean-Pierre Timbaud – 75011 Paris
Voir en ligne : Le site des Metallos
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.