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Comicon Villepinte 2010 : La science-fiction en question

8 juillet 2010 Commenter
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C’est durant la Comicon 2010 qu’a eu lieu une conférence sur la Science-Fiction dans la bande dessinée, les comics et les mangas.

Présentée par Didier Pasamonik, elle comportait quatre intervenants :

Comicon Villepinte 2010 : La science-fiction en question Kara, dessinateur et scénariste (Le Bleu du ciel, Le Miroir des Alices)

- Jean David Morvan, scénariste (Sillage, Spirou, Nävis, etc.)

- Laurent-Frédéric Bollée, auteur et journaliste (l’Ultime Chimère, Speedway,...)

- Philippe Guedj, journaliste et auteur de "Dans la peau des super-héros)

de gauche à droite : Didier Pasamonik, Kara, Jean-David Morvan, Laurent-Frédéric Bollée et Philippe Guedj
Photo : Nicolas Depraeter

La conférence prenait pour point de départ l’apparition de la SF dans les comics qui, d’après les invités en présence débutait réellement avec Flash Gordon et Buck Rogers dans les Pulps des années 1930.

Buck Rogers, l’un des premiers héros de SF

Le second palier serait arrivé vers 1940, avec les feuilletons radio de Superman qui ont développé sa popularité jusqu’à ce que soit réalisé le premier vrai film en 1978 (avec Christopher Reeves).

Concernant Superman, les avis des invités étaient variés. L’un lui reprochait son costume assez ridicule et peu pratique (pas de poches ou de rangements prévus), tandis qu’un autre lui reprochait sa multitude de pouvoirs (revue à la baisse durant son évolution). Mais tous s’accordent à dire que si Superman était influencé par Buck et Flash, Batman trouvait plutôt son origine dans le feuilleton populaire The Shadow.

La conférence suis son court et arrive dans les années 1960.
Aux États-Unis, c’est l’arrivée des 4 fantastiques, de Spider-Man, de Daredevil ou encore des X-men.

Le changement pour ces nouveaux héros vient de leur contexte urbain réaliste (Plus de villes imaginaires, comme Métropolis ou de Gotham City, mais New-York City par exemple) et de leurs préoccupations "humaines" (une vie de famille pour les 4 fantastiques, le lycée et les amours pour Peter Parker...). Ces changements ont, d’après les invités, fortement participé à l’engouement du lectorat de l’époque.

Barbarelle, interprétée par Jane Fonda

Après un crochet par Barbarella qui, en 1962, introduit la sexualité dans la SF, les invités commentent la révolution SF au pays du Soleil Levant : Astro Boy et son adaptation en dessins animés au budget très serré mais qui connut un franc succès.

Les invités ont ensuite évoqué Métal Hurlant et Moebius. Kara insista sur le fait que l’édition française et les producteurs de cinéma n’avaient pas osé exploiter les nombreux projets de cet auteur (Il avait vu les ébauches présentées lors d’une exposition) qui recelaient donc un potentiel inouï pour l’époque. Une occasion manquée. Il fut dit néanmoins que Moebius était l’un des inspirateurs de la SF japonaise post-1980.

La palier de qualité suivant est atteint avec l’arrivée de Goldorak en France. Le succès francais de cette série, comparé à son taux d’audience plus modérée au Japon, s’expliquait par le fait qu’il ne connaissait pas de réels prédécesseurs dans l’Hexagone, tandis que les Japonais avaient connu l’évolution de ces robots géants. Goldorak n’étaient pour eux qu’un dessin animé de plus, (Mazinkaizer fut plus plébiscité dans l’archipel nippon)

Gosth in the shell, ou comment donner aux robots des formes avantageuses.

D’après les invités, deux faits sont marquants dans la SF :

- Si la SF japonaise montre que la technologie et les ordinateurs sont indispensables ( cf. ghost in th shell), son homologue américain les considère plutôt comme dangereux (2001 A Space Odyssey).

- La Science-Fiction ne parle pas de l’avenir, mais déguise des questionnements et des traumatismes bien contemporains (L’atome, les extra-terrestres...). « Elle parle du présent ! » martèle Jean David Morvan.

Un débat tonique et intéressant, bien défendu par ses invités.

ND

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.


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