DE LA COLÈRE. Visages masqués et sacs à dos lourdement chargés, une petite troupe pénètre par effraction dans un immense centre pour (ou contre les...) réfugiés. Ils apportent de quoi mieux supporter le quotidien, en prenant de gros risques. On découvre alors, petit à petit, leur milieu, leurs soucis, leurs espoirs. Des rebelles qui semblent ne reculer devant aucun obstacle.
Un récit tout à fait dans l’air du temps, qui illustre la plupart des débats de société d’actualité : sort des réfugiés, jeunesse révoltée, abus sexuels, maltraitance animale... Le noir et blanc -ou plutôt noir/gris/blanc- apparaît cohérent dans une mise en pages très dynamique au découpage efficace.
En revanche, les personnages n’échappent pas à la caricature : activistes nombrilistes et fêtards, flics et beaufs le fusil à la main, tous plus stupides les uns que les autres...
Ni vraiment farce sociale, ni tout à fait politique-fiction, De Ira ravira les étudiantes et étudiants en mal de diplôme. Mais quand on a un peu de vécu, la petite blonde fille d’universitaires qui enjambe le tourniquet du métro et travaille dans un bar en habitant chez papa-maman, c’est "grave abusé", pour reprendre le vocabulaire clivant des protagonistes.
DT
Acheter cet album chez Cultura
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
