Dans une note aux lecteurs en page deux de son édition du samedi 21 avril 2007, le quotidien anglo-montréalais The Gazette rapportait que United Media, le distributeur de Dilbert, avait contacté la rédaction afin de surseoir à la publication du strip prévu pour ce samedi. La raison invoquée est que dans les dialogues, Dilbert utilise l’expression « serial killer » et que l’on voulait éviter de choquer la population dans la foulée de la regrettable tuerie survenue à l’université Virginia Tech plus tôt la même semaine. Les trois cases avaient été dessinées plusieurs jours auparavant et ne pouvaient donc être un commentaire éditorial sur le sujet de la part de Scott Adams. Unstrip de remplacement était fourni. Le distributeur n’a réellement pas voulu prendre de risque.
Hélas, dans la pratique, la section des bandes dessinées de The Gazette est imprimée le jeudi précédent et le journal ne pouvait faire marche arrière ; les lecteurs de Montréal ont donc eut droit au strip « censuré », et c’est sans doute le cas pour plusieurs autres journaux. Dans le strip en question, Dilbert tente de nouveau de se faire une amie de cœur en se vantant d’avoir conçu un produit tellement aimé de ses clients qu’ils peuvent en mourir de faim lorsqu’ils l’utilisent, ce à quoi sa compagne du moment suggère qu’il est comme un tueur en série. Dilbert s’en sort malhabilement en répondant que lui, il ne garde pas de souvenirs de ses victimes. Dilbert rentre chez lui bredouille, comme d’habitude. Ni le site Internet du distributeur, ni celui de Scott Adams ne commentent en ce sens.
Cet incident n’est pas sans rappeler une mésaventure similaire arrivée en 2004 à Garry Trudeau, avecDoonesbury.
Le BéDénaute
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