Le chef viking Erik le Rouge, banni d’Islande durant 3 ans suite à un meurtre, se lance dans une course éperdue, avec pour seule compagnie sa famille, ses bêtes et Leîf, son fidèle lieutenant, habitué à survivre dans les milieux les plus hostiles.
Leur but : trouver des terres nouvelles et riches dont on leur a parlé, le Groenland. Mais même pour des guerriers aguerris, une telle expédition n’a rien d’une partie de plaisir...
Di Giorgio cultive l’efficacité dans ses scénarios, et cette nouvelle série sur les Vikings le prouve une nouvelle fois : dialogues courts voire sommaires, pour laisser la place à de nombreux dessins muets qui évoquent l’épopée de cette famille de bannis. Derrière l’apparente facilité du récit se cachent des sentiments intéressants : la responsabilité du bannissement, cette fuite en avant de “l’homme” en opposition à l’esprit plus casanier de “la femme”, la violence, le besoin de protéger son clan, l’égoïsme, la jalousie et l’aveuglement.
Après sa belle adaptation de L’Assassin royal, Laurent Sieurac semble se faire plaisir avec des découpages qui mettent son dessin en avant. Malgré tout, certains mouvements de personnages paraissent gauches, et les couleurs de Lorenzo Pieri auraient pu apporter un peu plus de nuance à l’ensemble.
Sur base d’un contexte intéressant, Erik le Rouge comblera les fans d’aventure brute qui désirent rapidement se délasser dans l’univers des hommes du nord.
CLD
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
