Événement à Mexico en cette année 1937 : Léon Trotski, pourchassé par les staliniens en URSS, est accueilli par le couple Diego Rivera-Frida Kahlo. Deux peintres, aux caractères explosifs, mais aussi militants marxistes. Dans un foisonnement culturel et politique incomparable, les liens se nouent, mais aussi les passions amoureuses. Chacun participe à ce désordre plein d’énergie, et les conflits s’entrechoquent avec les aléas de la vie d’artiste, tandis que les visites se multiplient, notamment celle du surréaliste français André Breton. Les choix poussent aux ruptures, pour sauver sa vie personnelle tout en poursuivant son épanouissement artistique. Quant au fascisme qui prend racine en Allemagne, il est alors encore loin...
Nul doute que les auteurs ont plongé dans leur sujet avec une passion sincère. L’appendice et les portraits des dernières pages en attestent. Malgré l’énergie qui s’en dégage, Frida Kahlo souffre cependant d’un éparpillement embarrassant, tant son personnage-titre n’a souvent qu’un rôle de second plan. Par ailleurs, les dialogues de Cornette ont tendance à se noyer dans la grossièreté -certes tout à fait cohérente- et les obsessions sexuelles. Un peu lassant, d’autant que le dessin de Flore Balthazar n’offre pas les mêmes précisions d’attitude d’un rôle à l’autre.
DT
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