Le chat de Franquin, tel qu’il virevolte dans Gaston Lagaffe, reste une référence absolue. Un chef-d’œuvre. Sa présence récurrente dans la série justifie ce hors-série, qui en annonce visiblement d’autres.
Mais pourquoi donc les compileurs n’ont-il pas revu leur copie ? Le chat n’est pas tout seul ici. La fameuse mouette rieuse est au moins aussi présente, et parfois même, le matou n’apparaît pas. Un titre un peu trompeur donc, et le public ne doit pas s’y méprendre.
Reste le talent de Franquin, dont le génie graphique se vérifie à chaque planche : mouvements, expressions, inventivité des interjections... Jusqu’à sa propre signature qui devient créative en milieu de recueil. Si, si, regardez bien...
DT
Commander ce livre chez Amazon
Commander ce livre à la FNAC
On parle de Gaston également dans l’article de Didier Pasamonik sur les intégrales et dans celui de Nicolas Anspach sur les spin-off de Marsu production
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Une compilation pour faire de l’argent facile en faisant croire à un nouveau Gaston. Après l’écologie, voilà les chats ... ah ben non ... c’est même pas que des gags avec le chat. Ben ? ! ? Du grand grand n’importe quoi !
A noter que cet album a bénéficié d’une recolorisation de tous ses gags, particulièrement magnifique. Un présage vers une édition définitive de Gaston ?
arrêtez de prendre les gens pour des cons, messieurs de la com.Ce qui est définitif, c’est le non-achat de cette ineptie
la combientième d’édition définitive de Gaston ?
J’en connais déjà au moins 5
Parlez pas de malheur, pour ma part je trouve ça particulièrement moche
Plutot que de compiler ces histoires, je pense qu’il pourrait etre intéressant d’avoir un nouveau Gaston dessiné par Jidéhem
... Ou pas. (ses deux planches dans le collectif pour Uderzo sont épouvantables)
Par contre il reste des trucs à rréditer comme la Biographie d’un Gaffeur
... les nombreux "en direct de la rédaction" encore inédits !
vos inédits de malheur, comme dirait gaston, vous pouvez vous les rouler, et en faire des papillotes pour friser ! ON N’EN VEUT PAS ! drogués du marketing !
vos inédits de malheur, ON N’EN VEUT PAS !
Parlez pour vous. La biographie d’un gaffeur c’était un gag en poche où Franquin avait redessiné tous les premiers gags de Gaston (ceux maladroitement fait par Jidéhem), ce livre de poche se vend aujourd’hui des sommes folles, il faudrait en faire un album normal. Et les "en direct de la rédaction" regorgent de gags et de dessins sublimes dont l’album n°4 n’est qu’une petite sélection, il y a moyen de faire encore un excellent album.
Éditer, mais éditer pour qui ? Sortons de notre bulle de fans de bd- ou de Franquin. Cette bd n’est pas du tout populaire, le rythme d’une page/un gag est mal implantée sous nos cieux (au contraire du dessin d’humour). C’est dur de rentrer dans l’univers de Gaston, cela ressemble un peu à ces "Seinfeld" ou "Big Bang Theory". C’est la richesse des personnages mêlée à la répétition des situations qui rendent cette série amusante. Le talent de dessinateur de Franquin est un plus mais pas le moteur de cette série. Tout est basé sur la répétition.
Si vous croyez vraiment que Gaston n’est pas du tout une bd populaire, et que c’est dur de rentrer dans cet univers, vous êtes totalement à la ramasse, vous deviez être de ceux qui prédisaient un bide pour le Tintin de Spielberg.
Si les gens n’aimaient pas le trait de Franquin et l’univers de Gaston, pourquoi la plupart des bd d’humour courent après cette même recette ( quasi toutes les bd Bamboo et pire, le Joe Bar team qui fait du à la manière de... avec succès commercial). Bref, vous n’aimez pas Gaston, ce n’est une raison pour essayer de faire croire que personne n’aime ça et que ce n’est pas un succès, c’est ridicule.
Le pire, c’est qu’à mon avis Marsu Prod a EFFECTIVEMENT songé à confier Gaston à ce pauvre vieux Jidéhem ; en 2007 pour les 50 ans du personnage ils lui avaient demandé plusieurs dessins de promo (pour Spirou Mag etc) et deux planches calamiteuses dans cet album http://www.amazon.fr/Ast%C3%A9rix-ses-Amis-Hommage-Albert/dp/2864972107/ref=sr_1_8
Jidéhem n’a jamais été à l’aise avec Gaston, y compris quand il était au mieux de ses capacités ; pourquoi s’en sortirait-il mieux à 80 berges ?
C’est pas possible, Alex est tombé dans une faille spatio-temporelle ;-)
Gaston a été très populaire(et le reste , la preuve) en revue et en albums sous la forme du gag d’une planche. Je pense que lui-même n’est pas très amateur de ce format , ce qui lui fait donc dire que "nos contrées" n’aiment pas le court, ni le strip comme le reste du monde. Même si le strip made in USA a depuis les débuts de la bd envahi les journaux du monde entier ( en confirmant d’ailleurs la dénomination française de cet art si particulier, la bande dessinée) on a depuis très longtemps connu des centaines de succès basés sur le gag en une page. On va pas faire l’inventaire mais dans les plus grands succès on trouve Gaston en tête, mais aussi Boule&Bill. Les Frustrés ou les idées noires sont un peu plus que des succès d’estime . Plus récents le petit Spirou et surtout Titeuf, Kid Paddle .. . On peut aussi penser aux Nombrils, les p’tits diables et à un paquet de séries issues de Tchô qui pour beaucoup adoptent naturellement ce format. Le strip ou la page ne sont jamais que la meilleure façon de donner rendez-vous aux gens (presse ou internet). Les nombreux magazines (spécialisés BD ou pas) comptent beaucoup sur ces pages pour fidéliser les lecteurs.
Ah mais j’aime beaucoup Gaston. Et le gag en 1 page. Je m’interrogeais sur le terme "bd populaire". Gaston l’est-il vraiment ? Toute cette faune de personnages, ces interactions ne sont pas évidentes au premier abord. C’est un univers avec lequel il faut avec patience s’acclimatiser. "Tonton" préfèrera dans le même format "Les Blondes", c’est plus immédiat, c’est des vannes. Gaston demande -comme ces sitcom américains auxquels je me réfère- que l’on s’habitue à l’univers, qu’on fasse l’effort d’y croire.
Ce n’est pas une bd familiale, comme dans le cas des strips américains (dans leur grande majorité). C’est une bd très segmentée, ciblée pour un lectorat particulier. Par analogie je pense au strip "Nemi", populaire dans la catégorie de lecteurs auxquels elle s’adresse...
Je ne peux pas être d’accord avec ce raisonnement ; certes, les gags de Gaston se passent dans un univers particulier et au départ référentiel (la rédaction de Spirou, un personnage moins connu que lui) ; et pourtant ça passe tout seul. La série commençait par une énigme : "Pourquoi êtes-vous ici ? Sais pas, on m’a dit de venir." et tout est à l’avenant. Qui est ce monsieur Dupuis souvent cité, jamais montré ? On ne voit jamais les journaux sur lesquels travaillent Prunelle & co. On ne fait qu’entrapercevoir les dessins de Prunelle. Le résultat de leurs rushs perpétuels, on ne le connait pas, ni leur intimité, leur maison, leur famille etc. Et peu importe ! Car la problématique n’est pas là : les gags sont basés sur la confrontation entre un personnage atypique et un contexte rigide qui ne peuvent s’accorder. Le personnage en question est immédiatement attachant et assimilable par n’importe qui, y compris (surtout ?) les gosses. Là se trouve le côté universel, grand public dont vous déploriez l’absence. Tout le monde pense connaitre un Gaston dans son entourage. A partir de là, les détails du contexte sont tout à fait anecdotiques : Gaston pourrait se passer dans n’importe quelle administration, Prunelle pourrait être n’importe quel chefaillon de bureau ; seul Gaston sort du lot. Tout au plus le décor peut-il servir de base à des gags accessoires. Je ne vois vraiment pas ce que vous trouvez d’alambiqué et peu accessible dans le concept de la série ; on a là le bon vieux schéma Auguste/clown blanc poussé à son paroxysme, l’empathie est immédiate pour n’importe qui. Le dessin (qu’on dissocie un peu vite du scénar’ alors qu’en bd, ils sont étroitement liés) a aussi son rôle à jouer ; très expressif, il offre une mise en valeur exceptionnelle à des gags (parfois) convenus, qui sous toute autre plume n’aurait provoqué qu’un sourire ; une attitude outrée, une expression inattendue suffisent ici à provoquer le rire. C’est l’Art de la grimace maitrisé avec brio, et je vois mal quel apprentissage ça peut nécessiter de la part du lecteur. Certes, le Franquin tardif avait un trait moins limpide (non moins virtuose) que dans les années 50 et je peux concevoir qu’un gosse mette du temps à s’y habituer (personnellement je n’y crois pas trop) ; mais là c’est la notion du code graphique en général qui est en cause, et j’aurai peur d’être un peu long en disant ce que j’en pense. Enfin, je parlais d’empathie plus haut ; c’est une des qualités essentielles de cette série, elle imprègne chaque personnage secondaire que l’on aime à retrouver comme des vieux amis, les animaux, les objets même ! Il n’y a pas de véritable salaud dans Gaston même De Maesmaker ou Longtarin connaissent une modeste satisfaction au détour d’un gag. Gaston est à ce point attanchant que tous lui pardonnent en dépit des batiments incendiés, des membres fraturés et des contrats pas signés.Cette empathie c’est celle de Franquin, et c’est une des raisons pour lesquelles il n’a pu que difficilement après les Idées Noires (ou il prenait le contrepied de cette approche, tout en ne lui fermant pas la porte - ses principes humanistes sont toujours là) continuer Gaston - difficile de retrouver un regard bienveillant sur le monde après en avoir embrasser la noirceur de près en poussant assez loin le jeu de l’objectivité (finalement relative car teintée de ce qui allait devenir sa dépression). Bon, je conclus ; Gaston n’est pas une série à thème, ou plutôt si, son thème c’est le personnage ; peu importe le contexte, ce qui est drôle c’est son caractère et la façon inattendue et destructrice dont il agit dans une situation donnée. C’est pas une chronique sociale sur la vie de bureau, ca ne s’adresse pas spécifiquement aux journalistes ni à ceux qui veulent rire d’eux, sous des dehors familiers on est dans la pure fantaisie, celle immédiatement appréhendable. Pour faire simple : du slapstick, le dialogue en plus. Si cet aspect vous a échappé eh bien ! Je le déplore.
C’est bien ce que je pensais , vous êtes dans une faille spatio-temporelle. OK Gaston n’est plus d’actualité "brûlante", Franquin est mort depuis 15 ans et il avait arrêté depuis des années déjà. Vous émettez quelques doutes sur ce qui fait le lien entre les lecteurs et cette forme de BD, ce format. En quoi le format "long" est-il plus évident ? Plus facile ? Au contraire même , est-ce que le court, le bref ne sont pas plus facilement assimilables ? Le "tonton"( péjoratif ?) dont vous parlez est un lecteur pris aujourd’hui avec l’actualité d’aujourd’hui , la fréquence de sorties des albums actuels. Il faut vous poser la question (puisque vous semblez vous y intéresser) du public. Le public n’est pas un. Le public est fragmenté, mouvant. Le même lecteur peut aimer Thorgal, les blondes , Titeuf, Blain et Marzi .
Si aujourd’hui Gaston est toujours dans l’actu c’est évidemment pour sa dimension patrimoniale ; puis il y a les dérivés de l’univers de Franquin , les spin-off puis les spin-off des spin-off( les marsus kids) qui font que cet auteur est toujours influent, important ; tout ça ne doit pas faire oublier que l’édition est affaire de réédition aussi. On ne peut pas imaginer un lectorat en phase avec la chronologie de l’auteur uniquement. On lit du Schulz d’il y a 30 ans, on voit des films anciens , on se cultive en picorant dans l’actu et dans l’histoire. Le gag ou la saga, le long noir&blanc ou les strips, il ne s’agit toujours que de moments pendant lesquels un lecteur plonge dans un univers. Après, il y a l’ampleur des phénomènes, 200000 lecteurs attendent telle série, 10000 une autre. Mais des milliers peuvent être dans les 2 publics. Euh vous suivez ?
Vous parlez justement des séries US. On peut les consommer de différentes façons et la plupart des gens achètent les intégrales et les dévorent en quelques soirées ; ce n’était pourtant pas pensé pour ce genre de consommation ; il était prévu de donner un épisode hebdomadairement pendant une saison. Ce qui fut d’ailleurs fait puis il y a une deuxième, troisième vie . je crois d’ailleurs que ce qui s’est passé avec les séries télé( récentes ou moins récentes) a dépassé tout le monde. Il s’agit peu ou prou du même phénomène qu’en bande dessinée où l’on a vu une grande partie du lectorat se "réfugier" dans le classique, le connu à cause de la profusion. Pas sûr. On peut très bien avoir une envie folle de nouveauté(s) et presque dans le même temps se ruer sur des madeleines où de vieux souvenirs cinéma ou télé. Les magasins débordent aussi pour ça, ce Noël a été bien révélateur sur ce plan, il faut juste signaler que le phénomène n’est pas propre à la bande dessinée loin de là. Les rediffusions à la télé font toujours un tabac.
Chaque fois qu’un éditeur réédite, les amateurs ont tendance à s’énerver, les puristes à voir ça comme un repli, une défaite . Alors que si nous lisons Jules Verne ou bien d’autres choses, il a bien fallu que ce soit réédité des dizaines, des centaines de fois. Après, que ce soit du commerce ne nous voilons pas la face, oui, c’est du commerce. Evidemment.
Le public est fragmenté, mouvant. Le même lecteur peut aimer Thorgal, les blondes , Titeuf, Blain et Marzi .
Le public, le lectorat fragmenté c’est bien de cela que je parlais. Je voulais dire que : n’avons nous pas des oeillères quand nous déclarons la qualité intrinsèque populaire d’une série comme Gaston ? Je ne la dévalue pas -je crois- en disant qu’elle demande un effort de suivi et d’implication, d’identification. Je ne pense sincèrement pas qu’un quidam étranger à la bd et Franquin ouvre un album et s’esclaffe de rire -je peux me tromper... Je sais -pour l’avoir entendu- que beaucoup n’aime pas ce rythme : il faut se laisser aller, croire en l’univers présenté et être le volontaire d’une expérience de narration. Cela, tout le monde pour différentes raisons n’est pas prêt à le faire. Les formidables séries tv dont nous sommes spectateurs de nos jours sont aussi très segmentées : "The Wire" ou les "Sopranos" donneront des hauts-le-coeur à plus d’un. Pourtant le talent transparaît de chaque seconde de ces productions. "Big Bang Theory" est une petite merveille d’humour ciblant vous et moi, les "nerds", amateurs de bd ou autres en premier lieu. Mais n’importe qui peut aussi s’y attacher après avoir fait un effort d’identification. Je trouve que Gaston entre dans cette catégorie : une production d’une qualité remarquable s’adressant à une frange du lectorat. Les rééditions ne me dérangent en aucune manière, je suis à peu près certain que les acheteurs en seront les fans déjà convaincus de Gaston.
vous avez raison, Monsieur Salma ! Je regarde pour la énième fois en ce moment sur TF1 la Grande Vadrouille de Gérard Oury de 1966. Il s’est agi d’une des meilleures recettes du cinéma français, le film repasse une fois tous les trois ans sur les ondes, mais il mérite toujours d’être vu et revu, notamment pour l’abattage exceptionnel de De Funés et Bourvil, parfaits dans le rôle du duo contrasté.
C’est quoi l’escroquerie ? Que sans faire attention les gens achètent ce qu’ils ont déjà en pensant que c’est une nouveauté ? Je ne vois pas l’intérêt de faire des couleurs photoshop (arrêtez avec les flous et les dégradés) sur Gaston alors que les couleurs de Léonardo (cornaqué par Franquin) étaient parfaites.
Encore du réchauffé : pour ma part je n’achète que de l’inédit.
Un album 20 avec les 2 planches* (pubs) du neveu de Gaston + Annonces avec Spirou + Strips + Images avec ou sans bulles + Rédactionnels : la guerre des boites n’est pas en entier et un lion à la rédaction ( Il me semble )...Etc
Il me semble que l’on peut faire un dernier album avec du Franquin.
* Nous verrions la différence de talent avec Gastoon...
Cela fait longtemps que je n’ai pas relu un Gaston. Et cette planche que vous montrez me fait songer immédiatement qu’il était et est encore au dessus du lot ! Une perfection tout simplement.
bjr c koi la difference entre la serie definitive et la serie dite classique
y ’a t il le meme nombre d’album si oui est ce les meme gags
enfin bref je voudrai me faire un collection gaston mais g 2 version differentes sur les 10 album ke je possede deja est ce derangeant ???
La série définitive est meilleur : les gags sont en ordre de parution chronologique par rapport au magazine Spirou.
Une précédente édition définitive avait déjà été éditée mais elle ne reprenait pas les couvertures des albums avec les beaux dessins de Franquin.
Cette dernière édition est celle qui aurait du exister depuis le départ.
Je vous conseille de vendre vos anciens volumes ( Si vous n’êtes pas collectionneur ) car vous risquez d’avoir des gags en doubles et d’autres manquants.
Le même problème c’est posé pour les albums Boule ET Bill.
Je tiens à préciser que je ne fais pas de pub pour les Editions Dupuis ( Ou indépendamment de ma volonté ) mais tout simplement pour réponde à votre question.