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Gilles Ciment reconduit à la direction de la Cité de la BD, mais il n’est pas sorti de l’auberge

26 juillet 2013 23 Commentaires
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"Reconduit pour trois ans, après 95 minutes de palabres à huis clos (et sans moi). Mais reconduit sous conditions... que j’ignore encore. Le feuilleton continue donc, avec son lot de surprises... Pour l’instant, savourons la reconduction et... les vacances !" écrit Gilles Ciment sur sa page Facebook.

Menacé, ainsi que nous vous l’avions expliqué, le directeur général de la Cité de la BD peut d’autant mieux souffler que, cette fois, son contrat se transforme en CDI et qu’il va falloir désormais une indemnité pour le virer.

Sa reconduction, selon La Charente Libre, a néanmoins été obtenue "à une large majorité" des voix. Ce qui est bien la preuve que ce ne sont pas les compétences ni le bilan de M. Ciment qui sont en cause, mais bien les relations orageuses entre 9eArt+ et la Cité.

Or, dans la lettre de cadrage du 17 juin dernier, l’obligation de collaboration avec le FIBD était des plus floues. Michel Boutant a beau invoquer "la paix des braves", la relation entre la Cité et 9eArt+ n’est pas du tout équilibrée.

D’un côté, on a le maire et le FIBD qui font une pression de chaque instant sur la Cité : préemption des lieux d’exposition (par une société privée !), exclusion de leur organisation et même, ce qui est un comble, interdiction de communiquer alors que ces événements se passent dans ses murs !

"La pression que l’on a exercée sur la Cité et son directeur, elle doit être aussi exercée de la même manière sur les autres partenaires (en particulier 9e Art+ qui organise le Festival, ndlr). Pour faire la paix, il faut être deux " plaide Michel Boutant cité par La Charente Libre. Sauf que de pression sur 9e Art +, il n’y en a apparemment pas puisque cette société peut s’assoir confortablement sur le contrat de 10 ans qui lui a été concédé par l’Association du FIBD. Elle peut tranquillement faire ce qui lui chante jusqu’en 2017.

La schizophrénie angoumoisine ne se résoudra pas tant que les relations entre le FIBD et la Cité ne seront pas remises à plat. Il est inacceptable qu’une association de Loi 1901 constituée dans sa majorité par des amateurs de BD qui n’ont aucune idée des enjeux culturels, ni d’aujourd’hui, ni de demain, ni de ce que peut-être un équipement culturel comme la Cité de la BD qui a rang de musée et de bibliothèque nationale, dicte sa loi à une institution financée par l’état et dont la gestion est transparente et irréprochable.

Elle est d’autant moins bien placée que les critiques à son endroit ne manquent pas quant à sa gestion des deniers publics.

Nous pensons qu’il revient au Ministre de la Culture de diligenter un mission pour enquêter sur ce dossier et proposer, sinon un vrai projet culturel pour l’ensemble, au moins une répartition des rôles plus équilibrée et surtout, qui la place dans une réflexion sur l’avenir d’un tel équipement dans le contexte d’une évolution du marché et des supports de la BD. Elle pourrait être confiée à un fonctionnaire ou à une commission qualifiée.

Si vous voulez extirper cet abcès angoumoisin qui purule depuis des années, Madame Aurélie Filippetti, vous savez ce qu’il vous reste à faire...

DP

Photo : D. pasamonik (L’Agence BD)

Voir en ligne : L’article de la Charente Libre

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